PRYAPISME Diabolicus felinae pandemonium [ 2017 ] |
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CD Album Durée : 56.47 Style : Rococo-core Jazzoïd Epilepticat Metal |
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Infos :Le making of est disponible sur la chaîne Youtube de Pryapisme. | ||||
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Chronique : 02 février 2017 , réalisée par Eniok | ||||
Avant de commencer, je vous invite à prendre un bon gros pétard à base d'herbe à chat ou à consommer un bon gros cocktail Russe, parce que quand on est pas habitué à Pryapisme... mieux vaut se préparer. Alors « priapisme » c'est quoi ? Hé bien c'est une énorme érection qui ne passe pas, c'est très dangereux. Ah la musique ? C'est un peu pareil en fait. Comment vous décrire... c'est du Rococo-core jazzoïd epilepticat metal. Vous n'avez rien compris ? C'est normal. Pryapisme a son style bien à lui, que l'on peut qualifier de « metal » seulement par la présence des instruments traditionnels dans le genre ainsi que par ses diverses influences. Lors de la première écoute, vous vous demanderez « mais qu'est-ce qui se passe là ? », ensuite, ça vous fera rire bêtement, puis, petit à petit, vous ne vous poserez plus de questions comme « pourquoi ? », vous allez prendre du plaisir à ne rien capter. Pryapisme, c'est une musique hypnotique. Le groupe nous a habitué à ses artworks plus que bizarre, souvent à base de chats. Sur ce Diabolicus Felinae Pandemonium, nous avons une échographie de fœtus de chat, avec des couleurs plus qu'ignoble, osons le dire. Mais il est cohérent avec le thème principal de l'album, à savoir : La naissance de l'Anté-cat, le chat de Satan ! Il viendra faire ses griffes sur votre canapé en cuir tout neuf, il pissera dans vos chaussures, il miaulera en pleine nuit pour rien et surtout... il ne mangera que du Sheba et du catisfaction goût fromage seulement ! Cependant, le groupe tient à ce que chacun fasse sa propre interprétation de sa musique, ce qui nous laisse imaginer ce qu'on veut, comme les aventures de cet Anté-cat. Mais si vous pensez que cette musique n'est que de bête « bip-bip » avec des soli qui partent à 2000 km/h détrompez-vous ! Il y a un bon nombre de références littéraires notamment des réflexions philosophique sur la servitude volontaire avec Etienne de la Boétie, qui donne son nom à la deuxième piste de l'album. D'autres références à la science-fiction avec le morceau Tau Ceti Central. Tous ça sans parole ! Maintenant que vous comprenez de quoi se forme Pryapisme, lançons l'album... Non, pas si loin ! Une fois la première écoute terminée, les connaisseurs sont en terrain connu. C'est toujours le même son propre au groupe, on reconnaît directement leur patte (de chat?) artistique. Ce qui fait la force du groupe, c'est que même si le principe reste le même, la musique ne tourne pas en rond, le mélange des influences donne quelque chose de très anarchique mais très millimétré, parfaitement composé et orchestré. C'est assez impressionnant quand on voit les différents changement de rythme, la vitesse de certains riffs de guitare, et la cohérence des influences entre elles. Par exemple l'album débute sur des sonorités orientales, « Tau Ceti Central » est assez calme avec la présence d'un saxophone. Vous avez de multiples samples sur « A La Zheuleuleu », comme des miaulements de chats, un claquage de fouet suivit par le cri d'une femme (on s'y attend pas et c'est vraiment drôle, beauf, mais drôle!). Et dans cette musique, nous avons aussi de gros breakdowns bien hardcore qui n'ont pas de sens mais qui sont méchamment efficace. Il y a aussi régulièrement, l'utilisation de chiptune, la musique 8-bit. On voyage donc à travers notre imaginaire, on est toujours aussi surpris par leur musique et par conséquent, on s'amuse toujours. Même si pour moi, le « eargasm » (jouissance auditive) c'est sur « A La Zheuleuleu ». Ah oui, les titres sont marrants pas vrai ? Et bien chez Pryapisme, tout les mots compliqués ont un sens et existent réellement. Bon, le premier morceau s'appelle « Un Max De Croco », je vous avoue que ça, ça ne veut rien dire de concret... Mais « Boetie Stochastic Process » si ! « Stochastique » signifie l'aléatoire, donc en gros c'est le procédé aléatoire de Boetie, qui est un écrivain. Pour « 100% Babines, Pur Molossoïde ! » molossoïde fait références aux chiens. Un titre bien drôle aussi c'est la piste 7 « Myxomatosis Against Architekture vol IV » sachez qu'ils n'ont jamais composé de volume 1,2,3 ! Outre ce mélange de langues, « myxomatosis » c'est une maladie qui touche les lapins (d'où le « lapin » qu'on entend au milieu du morceau) donc en français c'est « maladie de lapin contre l'achitecture... ». Le morceau suivant dure moins longtemps que le temps que vous prendrez à prononcer son titre : « Carambolage Fillette Contre Individu Dragon Non-Décortiqué ». Morceau principalement en chiptune. Là vous vous dites « non mais un individu dragon ne peut PAS avoir de carambolage avec une fillette ». Mais d'après wikipédia, « si un individu dragon est non-décortiqué, alors les carambolages avec les fillettes, les chats et les arbres de la famille des Pinaceae est donc possible ». Ensuite « C++ » c'est un langage de programmation informatique mais le plus drôle c'est « Totipotence d'un Erg », La totipotence est, en biologie, la propriété d’une cellule de se différencier en n’importe quelle cellule spécialisée et de se structurer en formant un être vivant multicellulaire et un erg, c'est un désert de dunes. On comprend donc pourquoi au début du morceau de 13 minutes, on entend un « Je vais déguster chacune de tes cellules ». Pourquoi erg ? Et pourquoi pas. Je vois que vous commencez à avoir mal à la tête, le pétard ne fais plus effet sûrement. C'est ainsi qu'après près d'une heure de musique, que s'achève Diabolicus Felinae Pandemonium. Je vous recommande fortement d'aller voir les petits making of disponique sur la chaîne youtube de Pryapisme, vous verrez les coulisses et la complexité de la composition de l'album et SURTOUT, vous saurez que Nils (guitare), à minuit vingt, il boit de l'eau... DE L'EAU ! Bref ça complétera à merveille cette chronique. Mais n'allez pas voir leur clip si vous êtes épileptique, je plaisante pas, ces mecs ont la haine des épileptiques ! Concernant la note, c'est impossible de noter un truc pareil. Donc je vais mettre une miaou/10. Ah on me demande de convertir. Dans ce cas, si je prends « miaou » que je le multiplie à 666 + 3 divisé par la racine carré de l'Yggdrasil + cat, ça nous donne un total de 10 (sur ma calculette du collège, sur celle de Google je tombe sur 42). Donc voilà, 10/10. Points positifs : - On pourrait s'attendre à un manque d'originalité après tant d'album, c'est toujours la même recette et pourtant... C'est d'ailleurs même leur meilleur album (à force de l'écouter...). - On passe toujours un bon moment sur leurs albums, on sent que les mecs sont sympathiques à travers leur musique. Sans que ça tourne dans la débilité profonde ou la beaufferie. Faut juste aimer manger de la litière. - Les moustaches de Ben et d'Antony. - Leurs chats Styx et Archeron (big up) Points négatifs : - miaou Merci à Aymeric Thomas (qui n'a pas de moustaches) pour m'avoir donner pleins de petites précisions pour cette chronique ! |
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