MORDSKOG XIII [ 2017 ] |
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CD Album Durée : 39.09 Style : Black metal |
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ORIGINALITE |
TECHNIQUE |
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Chronique : 11 décembre 2016 , réalisée par Jermz.Tral | ||||
XIII, premier album des black metalleux de Mexico City est un concentré de haine et de noirceur sans compromis. Le combo évolue dans un respect total des codes du metal noir et met l’accent sur l’ambiance, à la fois macabre et ténébreuse. Après une intro bien sinistre, on entre dans le feu de l’action et, dès les premières notes, c’est une musique à la fois directe et nuancée qui s’offre à nous. Des voix en fond, parfois parlées ou s’inspirant de chants religieux comme sur « Pulvis Et Umbra Sumus » ponctuent l’aspect macabre et incantatoire. Cris, hurlements, toux grasses et autres effets vocaux répugnants viennent consolider le tout. Nous avons même droit à des voix claires scandées en mode symphonique sur le 7ème titre. Le chant est d’ailleurs superbement interprété, rugueux, haineux et radical, il se met bien en avant et reste très crédible. C’est vraiment un des points fort de Mordskog. Pour ce qui est de l’instrumentation, l’ensemble est équilibré. Les 9 plages du disque sont assez variées. Beaucoup d’arpèges de basse et de guitares saturées prononcent le côté glacial omniprésent dans ce CD. La production est honnête, dans l’ensemble, ça sonne assez bien, même si parfois les toms de la batterie saturent un peu et l’équilibre des instruments n’est pas forcément le même sur tous les titres. Cela n’est pas gênant et on se prend au jeu assez facilement. Tantôt punk, tantôt plus heavy, la formation colore son black metal de divers éléments, le rendant moins rigide. La variété des sonorités vocales, les ambiances différentes et les multiples tempos maintiennent l’écoute. Des outros surprenantes comme celle de « Ad Me Venite Mortui » avec ses guitares mélancoliques bourrées d’effets ou l’arpège véloce de guitare classique sur « Mors Vincit Omnia » sont des transitions tout à fait originales. Une reverb assez prononcée rend le tout sinueux et plus profond, cela ajoute un penchant morbide et onirique. Le groupe arrive donc à mixer des éléments guerriers et très metal avec des atmosphères plus aériennes, sans perdre l’énergie délivrée dès les premières notes. En parlant d’atmosphère, pour le coup, le dernier morceau, instrumental, inspiré de Melek-Tha, fait flipper à mort avec ses voix de possédés à la Evil Dead, ses tintements de cloches tibétaines et le vrombissement d’un vent violent et morbide, la bande son idéale pour vous taper un mauvais trip. Malgré quelques prises d’initiatives osées mais assez bienvenues, Mordskog n’en est pas pour autant super captivant ni franchement étonnant. De ce fait, XIII est un album distrayant mais il ne se démarque pas suffisamment pour permettre au groupe de marquer les esprits. Le parti pris de ne pas trop sortir des sentiers battues tout en osant incorporer des choses pour le moins originales dans le genre est une bonne chose, mais de ce fait, la formation à le popotin entre deux chaises. C’est toujours une entreprise peu aisée que d’essayer de se renouveler sans jurer par rapport à la scène qui, il faut l’admettre, possède une fan base très difficile à satisfaire. De ce fait, Mordskog ne plaira pas à tous le monde, trop black metal pour les non initiés et trop aventureux pour les puristes. En attendant, XIII reste un album à découvrir car il comporte sont lot de bonnes surprises. |
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