KANZLER & SÖHNE Durch die Wände [ 2016 ] |
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CD Album Durée : 45.40 Style : Metal Crossover |
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Chronique : 11 décembre 2016 , réalisée par Jermz.Tral | ||||
Voici un groupe pour le moins original, non seulement au niveau de la musique qu’au niveau du concept que ces allemands proposent. Dans un délire proche de Slipknot ou Mushroomhead, mais en mode plus urbain, en reprenant, en plus des masques et des accoutrements similaires pour chaque membre, une attitude hip hop, les mecs de chez Kanzler and Sohne officient dans un metal très crossover. Leur hardcore moderne autant catchy que mélodique, très groovy, chanté dans la langue de Goethe, incorpore du scratch qui vient s’ajouter à des gros riffs lourds, et il faut bien admettre que le mélange est assez réussi. La production est propre, la basse est bien présente et distincte tout en restant clinquante, ce qui ajoute de la funkitude à l’ensemble. Les guitares sont puissantes et très maitrisées, parfois djent dans l’approche, et la batterie insuffle une dynamique entrainante, le tout étant diablement efficace. Le chant phrasé dans une veine plutôt rap, avec des refrains accrocheurs assez mélodiques et des couplets virulents. Entre riffs pachydermiques parfois proches de Pantera, des structures saccadées, un feeling funkisant, le quatuor se donne à fond pour nous distraire avec leur son rafraichissant. Il est vrai que leur parti pris est à la fois original et peu conventionnel, même si au fil de l’écoute, une tendance à proposer sensiblement la même chose se fait ressentir. Durch die Wände sonne donc bien hardcore, avec des emprunts au néo metal qui confèrent une touche typée année 90. Durant les quinze titres, la musique s’enchaine d’une manière assez soutenue, la formation nous invite à un passer un moment bien metal, et qui ne lâche rien. De ce fait, peut être, le petit reproche que l’on puisse faire au disque, c’est de manquer de temps de repos. L’ensemble s’enchaine sans faiblir mais l’on peut éprouver une certaine lassitude au bout d’un certain temps, les tempos varient peu et structurellement, c’est sensiblement la même chose d’un titre à l’autre, couplet-refrain-couplet-refrain, etc. De ce fait, aucune plage ne sort du lot et on regrette l’absence de quelque temps fort pendant les 45 minutes du skeud. C’est bien dommage car malgré le fait que, d’un point de vue qualitatif, l’album soit plutôt bon, le procédé compositionnel qui est exactement le même du début à la fin rend le déroulement de celui-ci languissant sur la longueur. Pour confirmer ce sentiment, le titre « Schmerz » se retrouve 2 fois, en plage 2 et en plage 13 (avec un featuring pour le deuxième), les deux versions se ressemblent tellement que l’on a du mal à comprendre l’intérêt de cet ajout. Signé sur le label autrichien Napalm Records, Kanzler & Söhne a tout pour plaire, un son de ouf, des compositions efficaces, un look étudié et sympa, des jolis clips disponibles sur internet mais malheureusement pour eux, retenir l’attention de l’auditeur est un paramètre auquel ils n’ont pas songé. L’enfer est pavé de bonnes intentions, malgré les efforts, ça a du mal à prendre, on se sent moyennement captivé pendant le déroulement du disque, et on reste dubitatif après cette expérience auditive. Quel dommage, quand tout va si bien, qu’au final il subsiste un malaise. |
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