MESHUGGAH The Violent Sleep of Reason [ 2016 ] |
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CD Album Durée : 58.55 Style : Metal Avant Gardiste |
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Chronique : 11 décembre 2016 , réalisée par Chart | ||||
MESHUGGAH est certainement l'un des groupes de metal des plus difficiles à aborder. Ce groupe suédois est en effet réputé pour ses rythmiques ultra complexes et ses riffs dévastateurs. MESHUGGAH c'est exactement le type combo qui vous attire sans que vous ne sachiez trop pourquoi mais lorsqu'il vous a attrapé, difficile d'en ressortir facilement. Aujourd'hui le groupe sort son huitième album depuis 1991 au visuel époustouflant, « The Violent Sleep of Reason ». Que dire de la production de ce disque si ce n'est qu'elle frôle la perfection. Le groupe a toujours su soigner cet aspect là. Il n'y avait pas de raison que cela change. C'est une évidence que l'on retrouve d'ailleurs lors des concerts du groupe. L'effet bulldozer que dégage MESHUGGAH se retrouve sur album. Il valait mieux car les guitares à huit cordes dégagent des basses qu'il faut savoir maîtriser. « The Violent Sleep of Reason » est du genre plutôt homogène, qui s'écoute d'une traite avec des morceaux relativement longs, comme dans un album de groupe progressif des années 70 à la différence que nous avons bien là affaire à un vrai groupe de metal des années 2010. La tendance est donnée par « Clockworks » en ouverture. Les bases sont ainsi posées. Le tempo n'est pas des plus élevés mais il permet de nombreuses variations fluides sur toute la partie rythmique. Et dieu sait si ces variations sont nombreuses ! Le travail sur la batterie est absolument incroyable. « Born In Dissonance » prend le relais avec encore une fois des figures rythmiques incroyables. C'est à se demander comment le travail de préparation est effectué par ces musiciens. Car si parfois le travail des guitares semble plus évident, cela reste illusoire car il y a bien tout un tas de subtilités loin d'être évidentes à exécuter. Il vaut mieux être chanteur dans ce groupe même si là encore le placement ne se fait pas d'une manière si évidente qu'il n'y paraît. La preuve est faite sur « MonstroCity ». La basse est d'ailleurs assez monstrueuse sur ce morceau avec un ronronnement énorme en arrière plan. On dira un mot sur les soli de cet album qui sont aussi improbables que le reste mais qui ne manquent pas d'être eux aussi très prenants. Ce sont les soli parfaits pour ce style de musique de toute manière. L'ambiance musicale de ce titre est vraiment intéressante qui plus est, très profonde, très évocatrice et très moderne. On continue avec « By the Ton » qui là encore ne manque de rien, ni de puissance, ni de singularité. Même si MESHUGGAH sort un album uniforme dans un sens, sa musique est si singulière que ce type de disque reste définitivement à part. C'est ce qu'on appelle un OVNI musical. On continue cette écoute avec des titres tous aussi impressionnants les uns que les autres, « Violent Sleep of Reason », « Ivory Tower », « Stifled », « Nostrum », « Our Rage Won't Die » et enfin « Into Decay ». « The Violent Sleep of Reason » n'est pas le type d'album que l'on prend à la légère. Il est impossible de rester indifférent devant un tel travail. MESHUGGAH pousse les choses tellement loin dans les ambiances et dans la technique qu'un tel album est unique en son genre. Ce nouveau disque apparaît parmi les albums qui marqueront l'année 2016, cela va sans dire. |
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