BLACK CILICE
Nocturnal Mysticism [ 2016 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine Vinyle
Durée : 15.01
Style : Raw Black Metal
  Infos :EP vinyle
  Contact label : http://www.ironbonehead.de/
  Contact groupe : https://fr-fr.facebook.com/black-cilice-180165665369041/ http://
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 09 décembre 2016 , réalisée par Jermz.Tral
   
Depuis 2009, Black Cilice inonde l’underground de démos, de splits, d’EPs, participe à des compilations, et sort de temps en temps un album, manière de consolider sa discographie.
Produit d’un seul homme, inconnu au bataillon, le black metal que nous propose ce one man band est très étonnant.

Officiant dès le début au travers d’un art essentiellement instrumental, Nocturnal Mysticism, l’EP de 2 titres ne déroge pas à la règle. Toujours noisy, la musique de Black Cilice est ici ralentie par rapport à ce que la formation a proposé dans le passé, et aussi moins « raw » et peut-être plus alternative, n’ayons pas peur des mots.

Le son est brouillon, c’est une habitude pour le groupe, mais mieux défini par rapport aux œuvres précédentes, et l’équilibre entre les éléments est plus fin.
Nocturnal Mysticism annonce la couleur avec une magnifique intro de guitare, qui préfigure une alchimie sonore qui n’exprime que la tristesse, la désolation et le désespoir, la matérialisation en vibrations bruitistes d’un chaos où se déchaîne toute la négativité de l’humanité.

Des sons indéfinissables, sans doute des hurlements, tellement lointains dans le mix, et fondu au reste, que l’on a du mal à les déterminer, viennent ponctuer le magma engendré par les instruments. La batterie grésille, suite à un mauvais traitement du mix et les cymbales semblent avoir été échantillonnées en 8 bits tellement la résolution génère du bruit autant qu’un manque de définition presque intolérable.
La guitare, dont la clarté est comparable à celle des eaux du Gange s’entremêle à tout le reste, renforçant le caractère rugueux du disque.

Malgré tout, une certaine couleur, une sensation auditive, s’échappe de tout ce fatras et permet à l’oreille de dégager une cohérence et de s’y adapter.
Ainsi, alors que le premier titre est plutôt mélancolique et mélodique, le deuxième est plus torturé et dépressif, mais l’ensemble est homogène, et, au-delà de la première impression, on arrive à dégager toute la finesse que propose Black Cilice.

Se plonger dans cet art sombre et cru devient vite un plaisir et une expérience insolite pour ceux ou celles qui sont habitués à ce genre de metal. Un album à s’écouter seul dans des conditions particulières, à vous de choisir lesquelles. J’invite les plus curieux d’entre vous, déjà aficionados de black metal primitif, à tenter l’expérience avec Black Cilice, une entreprise aussi audacieuse, intéressante qu’anti musicale, quoique sur ce dernier point, il puisse y avoir matière à débattre...







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