AZOOMA The Act of Eye [ 2016 ] |
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CD Album Durée : 60.03 Style : Death Progressif |
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Chronique : 09 décembre 2016 , réalisée par Jermz.Tral | ||||
The Act of Eye est le premier album des Iraniens d’Azooma qui nous proposent un véritable voyage musical parsemé de nombreux riffs et de passages complexes. Pendant près d’une heure, les ambiances s’enchaînent au travers des 8 actes que représentent les plages du disque. Le groupe s’inspire d’une multitude d’influences, allant de formations plutôt récentes (tout dépend ce que l’on appelle récent) comme Psycroptic, Obscura, ou Decrepit Birth, à d’autres plus anciennes comme Death (précisément la période Sound of Perseverance), Atheist ou encore Cynic. On peut aussi comparer Azooma à Dream Theater dans une certaine mesure, car les musiciens s’éloignent du cadre stylistique strictement metal extrême et vont piocher des éléments métalliques dans le progressif, par exemple pour le son de basse, notamment, mais aussi pour le traitement des guitares, la durée des titres et la mise en forme générale des compositions. Tout ce mélange engendre une musique très riche, qui mise sur les structures alambiquées et les passages évolutifs et variés. Leur death metal est plutôt intense, mais pas violent pour autant. La production, limpide, laisse entendre les moindres détails, et toutes les finesses dont ce full length recèle, car celui-ci est finement pensé. Malheureusement, on ne peut pas tout avoir et la clarté du mix enlève de l’impact à la dynamique générale. Du coup, le son est un peu petit sur certains passages qui demanderaient plus de puissance. Techniquement, les mecs savent ce qu’ils font, tout est propre, bien foutu (comme Pamela Anderson dans les années 90) et c’est peut-être ce que l'on peut reprocher à The Act of Eye, c'est-à-dire qu’à trop vouloir se rapprocher de la perfection, on manque de naturel. Le quartette souffre de ce petit souci lui aussi. Concernant les instruments, le duo basse-batterie est impeccable. Les guitares sont précises, mais nous sommes tentés d’en attendre plus au niveau technique, étant donné que le groupe prend le parti de miser sur cet aspect musical. Le chant, très guttural, s’autorise parfois des digressions comme sur le troisième acte, avec cet effet de chorale à la Magma ou l’introduction en chant clair de l’acte 5. Des sons de synthés apportent de la profondeur à l’ensemble ainsi qu’une dimension orchestrale sur certains passages. Concernant le format des plages, les titres sont longs, entre 7 et 10 minutes. Il se passe de nombreuses choses dans chacun d’entre eux, ce qui peut avoir pour effet pervers de perdre l’auditeur. Les passages en sons clairs, les ambiances et autres riffs techniques, mid tempos, dissonances, consonances, arrêts, reprises, entre tout, the Act of Eye demande plusieurs écoutes afin de mieux l’apprécier. Pour un premier album, Azooma sort le grand jeu, et délivre un death progressif ambitieux. Malgré le fait que cette formation soit active depuis 2004, ce qui laisse entendre que les Iraniens ont eu le temps de faire murir leur projet, l’ensemble souffre d’un manque d’homogénéité, et la diversité au sein de leur musique est parfois mal dosée. Ceci dit, on peut saluer une telle tentative, et bon nombre d’entre vous y trouveront leur compte. |
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