CAMEL OF DOOM Terrestrial [ 2016 ] |
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CD Album Durée : 63.51 Style : Modern Doom metal |
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TECHNIQUE |
PRODUCTION |
EMOTION |
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Chronique : 06 novembre 2016 , réalisée par Jermz.Tral | ||||
Terrestrial est le 4ème full length des anglais de Camel of Doom, trio original signé sur le label Solitude Records. La maison de disque nous a gâtés cette année avec une multitude de nouvelles sorties. J’ai eu le loisir d’en chroniquer quelques-unes pour votre webzine préféré mais je dois admettre avoir réellement eu un coup de cœur pour celle-ci. En effet, ce skeud est une véritable bombe qui allie à la fois puissance et mélodies par le biais d’un doom moderne ravageur ultra bien produit. Le son est excellent, l’équilibre des instruments confère à l’ensemble une cohérence sans failles et les ambiances sont intelligemment harmonisées pour ne jamais lasser l’auditeur. Autant dire que dans le genre, ça fait un petit moment qu’un tel album n’avait pas pointé le bout de son nez. Le groupe prend parfois des risques, notamment dans l’agencement de certaines structures, assez insolites, mais cela n’est jamais de mauvais goût. Dès les premiers accords de guitares accordées très bas, on est absorbé dans un tourbillon de puissance qui précède à de nombreux passages d’une lourdeur sans précédent. Des sons électroniques ponctuent l’ensemble et le chant est très intense, comme tant d’autres éléments d’ailleurs, tous d’une qualité irréprochable. Les multiples intonations vocales, du guttural le plus profond aux hurlements post-core les plus poignants, sont toujours à propos. Les plages de cet opus, progressives, s’enchaînent efficacement grâce à une variété de dynamiques qui jamais ne s’essoufflent. Le climat, très dark est soutenu par une exécution musicale de premier ordre. Le batteur s’autorise des délires rythmiques au sein d’un univers sonore lourd et profond. Le ralentissement de « Pyroclastic Flow » et son final nihiliste est l’exemple parfait, prouvant que Camel of Doom, en toute conscience, maitrise un talent compositionnel indéniable. Au moyen d’une écoute minutieuse, on distingue de nombreux détails de production très subtils qui démontrent la qualité de l’enregistrement. Les nappes synthétiques, l’usage de la reverb, tout est calibré. Pas un titre du disque ne faiblit, chacun possède sa touche tout en préservant la cohérence globale. L’attention et la tension sont entretenues durant la totalité du CD. Le trio british nous invite dans son propre environnement, à la fois personnel et accessible, autant attractif pour les amateurs du genre que pour les réfractaires à ce style. Si on doit se risquer à une définition de Terrestrial, on peut tenter un rapprochement avec des groupes comme Isis ou Cult of Luna par certains aspects, mais dans une esthétique heavy, et, bien sûr, carrément doom. Une sorte de version non pop et plus metal des formations pré citées, avec, en prime, une ambiance parfois angoissante à la Ulcerate, mais là, je m’égare un peu. Autant s’arrêter ici dans les tentatives de comparaisons et au diable les longs discours, il est temps pour vous de plonger dans la musique que propose Camel of Doom avec Terrestrial. Vous allez prendre une claque qui va vous laisser les oreilles rouges et le cerveau en stand by pendant un moment. Voilà ce que ça donne quand puissance, lourdeur, haine, mélancolie et désespoir copulent dans un bouillon de décibels. |
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