SAINT VITUS Live Vol.2 [ 2016 ] |
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CD Album Live Durée : 59.18 Style : Doom |
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Infos :Formats disponibles :Digipack CD Gatefold double vinyl Digipack CD avec digisleeve bonus CD Triple gatefold vinyl avec bonus album | ||||
Contact label : | ||||
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ORIGINALITE |
TECHNIQUE |
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Chronique : 06 novembre 2016 , réalisée par Jermz.Tral | ||||
Saint Vitus, formation des années 80 au compos très 70’s sort un live en 2016, témoignage d’une longévité et d’une vitalité à toute épreuve. Cette messe de près d’une heure, prononcée par le sacro-saint groupe Californien, est retransmise et immortalisée dans ce live sans compromis, spontané et énergique. Le son est très direct, le chant désinvolte et hargneux, la fuzz tisse un brouillard à couper au couteau, Saint Vitus est là pour délivrer la bonne parole du doom. Le dernier live en date est sorti en 1990, il était donc temps que ce combo mythique prêche à nouveau la bonne parole électrique. Tout le long de ce disque, les riffs simplistes et entraînants côtoient une wah qui défonce sans remords le son de la fuzz dans des chorus nerveux, pendant que derrière, le reste de la bande fout le bronx sans jamais dépasser les 80 bpm, et c’est diablement stimulant. Dès le début, ça file droit, l’enchaînement des deux premiers titres « War is our destiny » et « Look Behind you » précèdent une série de quatre titres qui font progressivement tomber le tempo dans les abysses de la lourdeur. «Let them Fall» de 2012, colle parfaitement avec « The bleeding ground » et sa fin déchirante, son solo plus qu’énervé et son final à l’énergie quasi punk. La pulsation perd encore des points avec « Patra », recueil de larsens, de trémolos funéraires et de chant incantatoire. On atteint le non sens absolu lors des coups de vibrato nerveux durant le chorus délicieusement bruitiste de Dave Chandler. Avec du recul, cette composition de 1990 est encore plus sabbathienne que le grand Black Sabbath lui-même. « The Troll », sixième plage du disque, continue dans le sinistre et le pachydermique et « Waste of Time » tiré du LP Lillie F-65 est construit autour d’un riff à la fois simpliste et lancinant mais néanmoins bonnard. Retour en 1985 avec « White Stallions » qui fait remonter la pulsation à une allure décente. Le live se termine en apothéose avec le très Motorhead «Thirsty and miserable», suivi de «Dying Inside» et «Born too late». Tous les trois sont extraits du disque mythique qui porte le nom du dernier morceau, le chef d’œuvre absolu de Saint Vitus. Ainsi, l’album rose, qui a vu apparaître Scott Weinrich au chant est ici fièrement représenté, ce qui ne va pas déplaire aux fans, même si, au niveau vocal, le front man semble en deçà par rapport aux enregistrements studio. Oser sortir un live avec un tel son en 2016 prouve que le doom n’est pas un phénomène de mode, mais une attitude. Saint Vitus fait ce qu’il veut, comme il le sent, tu accroches ou pas. De toute façon, les membres n’ont jamais accroché avec le music business et les phénomènes de mode éphémères et c’est tant mieux, ils le prouvent à nouveau sans complexe. Le fait que la période 85/86 soit bien représentée, ainsi que l’album de 2012 dont trois titres sont présents (le groupe a enregistré durant la tournée qui a succédé à cet opus), permet d’avoir une bonne vision d’ensemble de la période d’activité de la formation US. Une fois l’office terminé, et notre esprit marqué par la bonne parole de Saint Vitus, on est vite tenté de se reconvertir. Le stoner et le doom ont le vent en poupe en ce moment et il est bon, parfois, de revenir aux bases afin de mieux cerner le message de ces styles riches et intenses. Si vous voulez prendre une bonne leçon de morale doomesque, ce Live Vol.2 est parfait mais attention, il faut être au préalable, un tantinet initié. |
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