FETID ZOMBIE Epicedia [ 2016 ] |
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CD Album Durée : 35.28 Style : Melodic Heavy Death |
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Chronique : 06 novembre 2016 , réalisée par Jermz.Tral | ||||
Si Fetid Zombie ne vous dit rien, vous devez néanmoins connaitre les œuvres de son créateur, Mark Riddick. En effet, il est l’un des plus grands illustrateurs de la scène metal extrême, spécialiste du dessin en noir et blanc et fournisseur officiel de pochettes, de logos et d’artworks pour t-shirts depuis 1991 (à ce sujet, je vous encourage à visiter le site web riddickart et à vous extasier sur le travail de cet artiste prolifique). En parallèle, monsieur Riddick a toujours entretenu son activité musicale au sein de divers groupes mais Fetid Zombie est son petit bébé mort-né musical, mis au monde en 2008, sa chose qu’il chérit autant que ces planches à dessin. Fruit d’un accouchement tardif, Fetid Zombie ne manque pas pour autant de vitalité. Avec 5 albums à son actif (Epicedia est le 6ème) et plus d’une dizaine de splits, la formation de Mark Riddick squatte le milieu metal underground avec beaucoup d’insistance. De ce fait, il s’est fait plein de copains qui viennent régulièrement l’épauler sur ses compositions car l’ami Mark est un débrouillard, il fait tout, tout seul, comme un grand : chant, guitare, basse, programmations, et synthétiseurs. Pour cet Epicedia de 4 titres, nous retrouvons donc 8 invités qui viennent ajouter leurs compétences à ce one-man band. Autant dire que cela se ressent dans la musique, qui, pour le coup, se trouve être variée, avec ses diverses ambiances, sa multitude de riffs et ses nombreux solos de guitare. Malheureusement, dès la première écoute, on ressent un problème d’équilibre. Les morceaux sont longs et l’orientation stylistique surprenante. Imaginez ce que peut donner un mix entre du heavy thrash old school death saupoudré de sons de synthés, des chœurs féminins, une voix d’outre-tombe qui joue sur une grande variété de registres, le tout entrecoupé d’arpèges froids, de multiples cassures et enrobé de mélodies, beaucoup de mélodies. Le résultat, c’est des titres interminables, avec de nombreux leads et solos harmonisés qui, malgré le fait qu’ils soient excellents, semblent surgir de nulle part. L’agencement des structures s’avère désinvolte et donne l’impression que Mark Riddick les a pensées au moment où il les a enregistrées. Pour paraphraser, ça sent la composition spontanée et hasardeuse. Écoutez particulièrement le titre de 10 minutes « If the Dead Could Speak », un mix entre Symbolic de Death et le groupe Cacophony avec les duels de guitare entre Marty Friedman et Jason Becker en mode plus lent et progressif. Concernant la production, elle n’est pas non plus au rendez-vous et peut aisément être comparée à celle d’un album poussiéreux de 3ème division sorti à la fin des années 80 et retrouvé en fouillant dans les bacs d’un vieux disquaire. Ajoutez à cela une maitrise des instruments parfois approximative et une technique vocale faillible et votre cerveau se tourmente de mille questions qui se synthétisent en un pourquoi des plus interrogatifs. Étrangement, c’est en tentant de trouver la réponse à ce fameux pourquoi que l’on commence à apprécier ce full length, car, au travers de ce bordel apparent, de ce fourre-tout d’idées désorganisées, il y a un état d’esprit palpable qui excuse toutes les maladresses. Mark Riddick est clairement un fan de metal avec des souches qui prennent racine dans les années 80-90, sa veste à patches le trahit. De ce fait, il semble agir musicalement par pur instinct, pur plaisir, il se fait du bien avec Fetid Zombie et propose au travers de sa musique un mix de ce qu’il aime : des touches death suédoises, heavy, thrash, beaucoup de mélodies, des solos nombreux et variés, des riffs à n’en plus finir et des mises en place surprenantes. Alors, oui, le résultat est parfois maladroit, voire naïf, mais il reste intègre, et de nos jours, dans une société où le conventionnel fait loi, une telle démarche est louable. Avec Epicedia, passé le cap de la surprise et du jugement, soit on y revient, soit on laisse tomber… J’ai eu l’imprudence d’y revenir plusieurs fois, et finalement, c’est bien bonnard. |
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