MISTUR In Memoriam [ 2016 ] |
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CD Album Durée : 55.15 Style : Folk Black Metal |
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Chronique : 06 novembre 2016 , réalisée par NegativeHate | ||||
Cette fois-ci, c'est bel et bien du Black ! Je vous l'ai déjà dit, l'automne et hiver me donnent envie d'écouter du Black et du Doom, la plupart du temps enregistré dans une grotte paumée dans une forêt enneigée. C'est donc avec bonheur que MISTUR et son Folk Black Metal vient aujourd'hui me titiller les esgourdes avec son dernier opus en date, j'ai nommé « In Memoriam ». Avouez tout de même que la couverture fait envie ! Après sept années depuis le dernier full length, les Norvégiens reviennent donc avec quelques petits changements de line-up mais toujours avec l'envie de nous faire découvrir la mythologie, les légendes et autres contes Scandinaves. Si les Norvégiens nous avaient habitué à de longs titres, ici les dix minutes sont franchies trois fois sur six, pour un ratio de cinquante-cinq minutes pour six titres. On ne s'en plaint pas. Oh que non. A vrai dire, dès le premier titre je suis happé par le TGV MISTUR. Je suis conquis, totalement. Que ce soit grâce aux voix tantôt saturés, tantôt claires, mais toujours dans la justesse ; à la section instrumentale qui distille accords et patterns ayant chacun une puissance plus grande que le dernier joué, la guitare soliste nous faisant savourer quelques grigris à peine audibles mais d'une efficacité sans appel ; ou à l'ensemble qui nous fait vibrer de toute part, cette écoute est une épopée ! Et moi qui avais peur de la longueur des morceaux, vieux démons remontant à la surface de temps en temps, je me sens totalement débile d'avoir pu penser ça. Cette écoute semble s'être placée sous le signe du bien-être ! Même si quelques longueurs peuvent se faire entendre à quelques endroits, me captiver sur des titres aussi longs relèverait presque de l'impossible ! Et je ne détache pas, bien au contraire, plus on avance plus l'écoute devient passionnante. « Downfall », « Distant Peaks », « Firstborn Son »... Autant de titres qui défilent en si peu de temps. Ce dernier est d'ailleurs d'une violence inouïe comparé au reste des compositions, incorporant des breaks au tempérament plus Death que Black. Je ne m'en plains pas, bien au contraire, les expérimentations de ce style rajoutant toujours un peu de contraste à la musique, et s'il y a plus de contraste, il y a moins de redondances. Logique non ? Le seul point noir que je relève est le son du synthé, encore trop artificiel pour moi, et qui casse un peu le décor se situant dans nos têtes et que l'on a mis en place après moult imaginations et interprétations. Heureusement pour nous, la touche atmosphérique que l'on trouve dans l'album nous remet très vite nos décors. C'est donc comme ceci que « Matriarch's Lament » m'a tout d'abord fait sortir de mon écoute puis m'a fait encore plus replonger. La puissance MISTUR je vous dis. « The Sight », le single de l'album sorti en CD, embarque énormément de passages propices aux voyages, de passages atmosphériques, la flûte apparaissant donnant une touche d'angélisme à la composition, pour finir sur un rythme saccadé et palm muté du plus bel effet. Je me devais d'en parler tant l'association des deux est puissante, passant d'ornementations angéliques à une violence rythmique. Dernier titre, « Tears Of Remembrance ». Cette fois-ci, le synthé me fait plaisir ! Le programme utilisé sur ce titre semble moins synthétique et tend vers le réalisme. Sinon, cette conclusion musicale est, comme ses prédécesseurs, une réussite. Mais ça, vous vous en doutiez... Peut-être est-ce l'automne qui me fait être totalement réceptif à ce que fait MISTUR. Peut-être est-ce parce que je reviens d'un concert de Kirkebrann. Dans tous les cas, que ce soit quoi que ce soit, MISTUR m'a enchanté, émerveillé tout au long de son « In Memoriam », et sur tous les plans. Il y a des albums qui, des fois, nous submerge de plaisir mais, quand l'heure de la justification arrive, ne nous laisse rien. C'est ainsi que je vois MISTUR. « In Memoriam » est magistral parce qu'il a réussi à me faire voyager, et en ceci, il n'y a besoin d'aucune justification à mon sens. |
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