ALESKA Aleska [ 2016 ] |
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CD Album Durée : 38.36 Style : Post-hardcore |
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ORIGINALITE |
TECHNIQUE |
PRODUCTION |
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Chronique : 05 novembre 2016 , réalisée par guiyomm | ||||
Aleska est un groupe de screamo/post-hardcore originaire de Lorraine, formé en 2012 avec des membres de Dead for a minute, Shall not kill et d'autres formations régionales. Fort d'un premier EP sorti en 2012 (« The waiting »), d'un split avec Mariesena et Bears en 2013 et d'un deuxième EP en 2014 (« Time is a curse »), le quatuor continue son chemin avec le présent et premier LP, « Aleska ». Ce premier album éponyme propose une musique qui ne sort pas des sentiers battus en restant fidèle aux codes stylistiques du courant métallique dans lequel Aleska s'inscrit : une musicalité sombre et torturée (malgré quand même quelques sonorités colorées deci delà), incarnée par des murs de sons mélodiques, des cassures rythmiques, un chant crié/hurlé désespéré de rigueur souvent à la limite de la rupture. Ceci dit, malgré ce conformisme, le groupe parvient, au gré d'un passage, d'un riff, d'une transition, d'une intro ou d'un break, à se montrer créatif pour produire de façon idoine les sensations et sentiments (c'est-à-dire exacerbés) que l'on se doit de trouver dans tout bon album de screamo/post hardcore qui se respecte : colère, rage, mélancolie et désespoir. Les compositions, d'une durée moyenne d'environ 5 minutes 30, sont assez équilibrées et laissent la part belle aux parties instrumentales qui incarnent l'aspect mélancolique et tempéré («instaurer le vide») tandis que l'incarnation violente et désespérée du propos se fait principalement par les parties où le chant prédomine. La formation lorraine réussit donc à composer des morceaux qui se révèlent plus être des ambiances, des atmosphères plus ou moins rageuses, tristes, agressives ou encore éthérées et (presque) porteuses de soupçons d'espoir que des titres à part entière. On peut souligner la qualité d'un morceau qui illustre parfaitement le propos, «De la cime ou cimetière », remarquable d'efficacité dans l'intensité et l'alternance parfaite entre passages calmes et enragés. Autre point positif à souligner, l'écriture des textes. Si les thématiques ne sont, forcément, pas super joyeuses (c'est bien sûr un doux euphémisme...), l'écriture est simple et sonne plus comme une prose ou un poème qu'un texte écrit pour une chanson. Les textes sont plutôt courts mais denses et font mouche à chaque fois : Aleska nous fait l'honneur de chanter en français, fait assez rare pour être signalé. Le chant, très souvent hurlé, s'il est percutant émotionnellement, ne permet hélas pas de comprendre systématiquement de comprendre les paroles. Mais tant pis, l'intention est là et le groupe a eu l'idée d'inclure les textes dans l'artwork du skeud. Bonne initiative. Seul bémol pour « Aleska », la production. Elle ne met malheureusement pas assez en valeur les instruments et le travail de composition, surtout l'aspect mélodique qui constitue une part importante de la création. Cet album est terne quant au rendu, il aurait mérité mieux, dommage. Pour conclure, on peut présenter cet éponyme comme un album de screamo/post hardcore soigné, abouti, ne souffrant quasiment d'aucune longueur marquée par une orthodoxie du genre pratiqué. Un exploit pour un premier effort longue durée. Une bonne surprise donc sortie au début de cette année qui ravira les fans des courants pré-cités. Pour les autres (auditeurs, auditrices), à la recherche de sonorités nouvelles, novatrices ou expérimentales ben... allez traîner vos oreilles ailleurs. |
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