FINSTERFORST Yolo [ 2016 ] |
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MCD-EP Durée : 41.15 Style : Folk métal |
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Chronique : 23 octobre 2016 , réalisée par guiyomm | ||||
Il y avait un vice caché, mais comment pouvais-je le savoir ? On m'avait promis du métal expérimental : excité par la perspective de découvrir un truc bien barré et savoureux, je cliquais donc sans réserve (et discernement) sur l'onglet « réservation », lors de mon tour d'horizon des nouvelles parutions. Bien mal m'en a pris ! En guise de métal expérimental je découvrais pour mon plus grand dam non pas un skeud à la Mr. Bungle mais un album dans la plus pure tradition de la fête à la saucisse et/ou de la bière. Cela dit, si je m'étais renseigné un tant soit peu, j'aurais découvert que Finsterforst est un groupe de folk métal allemand (issu de la Forêt noire pour être précis) ayant débuté ses activités en 2003 avec 4 LP et 2 EP, dont « Yolo », qui est l'objet de la présente chronique. Ceci explique donc cela, un groupe de folk métal teuton pour fêter la charcuterie bavaroise , ça se tient ! Le problème c'est que le folk métal, qu'il soit allemand, français, mongol ou thaïlandais (ou autres !), je n'y connais rien car je dois le reconnaître, ce n'est pas ma tasse de thé. Donc cet essai de chronique ne pourra, au vu de la musique proposée par Finsterforst, pas être (complètement) objectif. Mais étant professionnel, je vais tenter, malgré la difficulté de l'exercice, je restituer le plus fidèlement possible ce que donne à entendre cet album. Tout d'abord, dans le fond : nous avons affaire à un EP de plus de quarante minutes . Un peu long pour un court format, non ? Un court format fait de 10 titres : quatre nouveautés (constituant le cœur de ce dit EP) ainsi que 5 reprises et une « interlude ». Il ne faut donc pas chercher de cohérence dans ce « Yolo » mélangeant (par exemples) reprises de M.Jackson (« Beat it ») ou des Pogues (« Wild rover ») avec des nouveaux titres comme « Auf die Zwölf », hymne à la fête (donc à la bière et à la saucisse!) ou encore « Yolo », qui a donné son patronyme à l'album, création naviguant entre métal et sonorités slaves dignes de Kusturica. Ce qui est sûr, en écoutant ce mélange de sonorités hétéroclites, c'est que Finsterforst a été fidèle à la maxime de ce qu'il a produit, c'est à dire : Yolo. Ah oui, il faut savoir ce que veut dire l'acronyme : you only live once. Ne vivant qu'une fois, le groupe s'est fait plaisir et a laissé libre cours à toutes les fantaisies et a composé l'album dont il avait envie, point barre. Un album joyeux, entraînant et bien barré (on peut peut-être considérer à ce titre qu'il est expérimental !), qui bien qu'il appartienne à la catégorie du folk métal, ne se laisse pas si facilement que ça enfermé dans une case... Concernant la forme, on ne peut que saluer le professionnalisme de la formation. Outre la qualité irréprochable de la production, on saluera également la maîtrise instrumentale parfaite de chaque protagoniste, le soin apporté aux arrangements pour doser et harmoniser délicatement les différents attributs musicaux (attributs métalliques ou traditionnels : accordéon, cuivres, claviers...) et vocaux (beaucoup de chœurs) qui composent la musique de Finsterforst. Alors si toi auditeur tu es comme moi, c'est-à-dire : complètement ignare en termes de folk métal et consorts et à la recherche de quelque chose de nouveau et/ou de fou-fou, tu peux toujours jeter une oreille à Finsterforst et à son « Yolo » qui, si dans l'absolu n'est pas indispensable, est assez original rien que pour son utilisation simultanée du bignou, de la double grosse caisse et d'une voix aussi bien douce, grandiloquente et martiale que growlée. Une curiosité musicale qui surprend donc vraiment. A tester. |
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