DIPHTERIA The Human Exuberance [ 2016 ] |
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CD Album Durée : 25.00 Style : Grind Deathcore |
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Chronique : 22 octobre 2016 , réalisée par Jermz.Tral | ||||
Voici the Human Exuberance, 3ème album des grindeux de Prague, Diphteria. Une galette qui tape dans les 25 minutes pour 9 titres, et qui fait bobo aux oreilles. Nos amis jouent fort, bien et le son est précis. Le grind que nous propose le groupe est plus thrash que punk, voire deathcore. De nombreuses influences modernes se font entendre et le groupe flirte parfois avec le néo-metal (Slipknot, Korn, mais en petite proportion je vous rassure). De nombreuses ambiances sonores ponctuent l’album, trop à mon goût, comme la section de cordes de l’intro du premier morceau, rapidement rejointe par un rythme électro, prélude à une déferlante de décibels. Les alternances de voix aiguës et graves rappellent The Black Dahlia Murder. Sur le deuxième titre après une autre intro, le chaos est annoncé par un intervalle de seconde mineure strident (ceux qui connaissent l’album Destroy Erase Improve de Meshuggah vont sourire en entendant ça). Le titre est moins chaotique et les riffs lourds donnent envie de headbanger. « Parasite », 3ème morceau, avec son petit côté Benighted qui démarre après son intro, encore une, est plus nuancé mais reste néanmoins agressif. La guerre continue, cette fois-ci sans interruption, avec une autre petite douceur violente. Là encore, Benighted n’est pas loin, on peut aussi penser à Blockheads. Avec « Made to Kill », on fête le grand retour de l’introduction ambiante qui enchaîne avec un riff puissant et accrocheur, dans une veine moderne à la Slipknot, mais qui dérape vite vers une multitude d’autres influences toutes plus agressives les unes que les autres. Ce morceau est particulièrement varié et intéressant. « Equal », véritable déclaration de guerre sonore file droit et continue le parcours engagé par les titres précédents. Particulièrement rapide, le batteur, très précis, alterne avec finesse blasts et passages lourds. « Monuments of Hope », à la fois groovy, violent et varié, « Outro », véritable Meshuggaderie instrumentale assumée et « White Dogma », avec son riff Kornien, concluent un disque qui s’impose par la qualité instrumentale de ses musiciens, des compositions bien ficelées et un son plus que satisfaisant ! Cependant, l’élan suggéré par les morceaux est cassé par de trop nombreux intro ou endings qui amenuisent l’efficacité des compositions. C’est un peu dommage car pendant 25 minutes, on a juste envie de s’en mettre plein la tronche et les compositions ont le potentiel de briser des nuques. En live, la musique du groupe doit rendre dingue mais du coup, sur disque, toutes ces coupures font retomber la pression au lieu de générer des pics d’intensités. Autre bémol, malgré le fait que l’on ressente une très bonne énergie qui consolide les morceaux, le brassage d’influences semble ne pas être totalement digéré, ce qui réduit le ressenti d’un ensemble homogène. Pour faire court, on peut reprocher au disque un manque de cohérence, et c’est dommage car Diphteria est un groupe au potentiel non négligeable. En définitive, The Human Exuberance est un album divertissant, avec d’excellents passages bien bourrins soutenus par un gros son bien comme il faut. Malheureusement, il subsiste aussi quelques éléments qui cassent le rythme du disque. Diphteria reste néanmoins un groupe qu’il faut aller voir en live ! |
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