CHRONIQUES ALBUMS

Après un premier EP, "Shatter", paru en février 2015, la formation parisienne met les petits plats dans les grands en éditant un second ouvrage audio au format "Long Player". Constitué de douze morceaux, "Human Nation" doit permettre aux musiciens d'ouvrir de nouveaux horizons.

Ce n'est pas l'intro, "Ground Zero" qui va nous en faire dire le contraire, celle-ci nous engage vers des hochements de tête et pose les bases de l'ambiance à venir. "Cold Vengeance" perdure dans cette atmosphère, la rythmique basse / batterie est venue bastonner, les riffs sont imposants. Charles K (chant) éructe, les chœurs sont mélodiques en contraste avec le vocaliste. L'ensemble proposé est pénétrant. La ligne directrice poursuit son chemin même si "Last Transmission" est tenu par un tempo plus modéré. Il ne faut pas moins de six minutes, pour se retrouver en l'espace des deux titres à pousser les meubles, à headbanguer à tout va et à accompagner les lignes musicales tant elles sont entêtantes. La capacité de pénétration reste d'actualité avec les riffs sombres de "Powerless" et ses chœurs hurlés renforçant la profondeur du thème. Le break respiratoire mené par un chant mélodique n'est là uniquement pour repartir de plus belle.
La suite reste sur la même lancée, l'auditeur se fait embarquer par des compositions voisines de "Last Transmission" avec "Upon Them" ou "Human Nation"... ou aux allures de "Cold Vengeance" par "Trebuchet". "We'll March On" revient vers le mid-tempo doté de passages plus speed lors de breaks, sa variation instrumentale sur son final est posée et envoûtante servant d’enchaînement pour "Beyond The Dark". Le morceau reprenant le thème abordé en amont dérive plus un esprit ravageur et prenant. La clôture opérée par "Win By Blood" ne vient pas contredire l'engagement pris tout au long de l'opus, restant dans une atmosphère sombre et doomy.

Avec des titres directs et l'absence de fioritures, les musiciens livrent un album excellent et digeste. Ce dernier est en mesure de mettre une claque à son auditeur, il ne me reste plus qu'une chose à faire... tendre l'autre joue... enfin l'oreille.