CHRONIQUES ALBUMS

"Enemy Of The Enemy" est un groupe parisien (encore un !!!) formé en 2008 par quatre garçons pleins d'avenir... et non non je ne fais pas référence au film de 1997 réalisé par Jean-Paul Lilienfeld. On retrouve "Kal" au chant, "BnV" à la Guitare/backvocals, "BouFa" section Basse et enfin "ZarC" à la batterie, fort de deux EP et d'un premier album "Hellequin" sortie en 2013.

D'ailleurs aujourd'hui nous parlerons de ce même album qui a subit une distorsion temporelle pour n'arriver dans mes mains que trois ans plus tard."Enemy Of The Enemy", n'est pas une découverte pour ma part pour les avoir vus en concert sur le "HeadBang Stage" du Triel Open Air 2014... Festival Parisien organisé par ESPRIT ROCK depuis 2009 par qui j'ai eu le plaisir d'être invité cette année-là. Mais qui comme bien d'autres festivals n'auront pas survécu à la crise, pour divers motifs imputés ou non par la crise. Je crois d'ailleurs qu'il s'agit là de l'un des rares groupes que je n'aurai pas interviewé sur ces 3 jours.

L'artwork : Pour ma part ce sera un gros bémol, je ne suis pas du tout réceptif à la pochette et au sourire carnassier/pervers du protagoniste mis en avant.
Lorsque l'on ouvre le livret, noir de chez noir avec des paroles en blanc... on retrouve au verso quelques photos qui nous expliquent que le protagoniste de la pochette est le fruit de la fusion Dragon ballesque des quatre membres en un. Et on retrouve d'ailleurs ce même protagoniste sous la galette ayant évolué en démon steak haché, après avoir subi une attaque grillade.

Tous les titres sont excellents et ce premier album est un réussite à l'image de Rage against the machine avant eux. L'album composé de 10 titres, dans un savant mélange de groove fusion de bonne facture ; transpirant de quelques influences reggae, néo, trash... riffs simples, déchirants et accrocheurs dès la première écoute. Le chant le plus souvent rappé propose des variantes métal parfois plus guttural dans des vocaux ambiants.

Le groupe nous offre un premier pavé au mélange de genre, entraînant, énervé, assumé mais pas encore pleinement maîtrisé... on notera des faiblesses de production lors de l'enregistrement donnant un effet brouillon, manquant de relief, de profondeur ou encore de puissance. C'est un groupe qui défonce en live mais dont les capacités studios méritent d'être plus soignés. Une bonne continuation à eux, et en espérant ne pas attendre trop longtemps pour un nouvel album.