CARNOPHAGE
Monument [ 2016 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album
Durée : 36.43
Style : Brutal Death technique
  Infos :
  Contact label : http://uniqueleader.com/
  Contact groupe : https://fr-fr.facebook.com/carnophageturkey/ https://www.reverbnation.com/carnophage
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 13 octobre 2016 , réalisée par Jermz.Tral
   
Vous connaissez certainement le débat sur le bon et le mauvais chasseur, et bien la composition d’un bon album de brutal death impose la même problématique. Malgré les nombreux groupes que l’on peut trouver dans ce style, certains se démarquent d’une manière remarquable et cela s’entend dès les premiers blasts. En ce qui concerne ce Monument de Carnophage, il n’a pas usurpé son nom, cet album est une bombe de brutal death technique.

En effet, dans la lignée de la génération post-Suffocation, Carnophage est à ranger dans vos discothèques pas loin de Severe Torture, Inveracity, Katalepsy, Severed Savior et consorts.
Le groupe nous vient de Turquie, qui est un excellent vivier de groupes de metal, particulièrement dans le domaine du brutal death, je pense notamment à Decimation, Consume, Inhuman Depravity et tous ces groupes d’Ankara d’où provient Carnophage, comme Cenotaph, Fibroblastom, Drain of Impurity, que du beau monde.

Au niveau du son, la production est impeccable et cela est plutôt surprenant pour un groupe qui n’en est qu’à son deuxième album. Étant donné que le premier disque date de 2008, on peut penser que, depuis, les membres du combo Turc ont pris le temps de peaufiner leur art, affiner les détails et travailler méticuleusement leur son. Déjà, le premier disque avait été très bien accueilli par la critique, mais la production était celle d’un groupe de 3ème division. Avec Monument, Carnophage passe le niveau supérieur.

Musicalement, on retrouve les procédés compositionnels déjà présents sur le premier disque, mais les voici désormais réellement mis en valeur à la fois par le son et par l’exécution instrumentale. La technique et les variations servent la dynamique des titres avec plus d’efficacité.

Au programme, riffs complexes et très changeants, mesures asymétriques perturbantes, variété des tempos et breaks de batterie ou de basse seule (à la mode dans le brutal death). Ce qui s’avérait être un exercice de style dans le premier album est désormais complètement assimilé et Monument propose un metal plus réfléchi et cadré sans forcément négliger les codes du genre. Tout au long de l’album, ça bourrine sec, les blasts beats sont impressionnants, le jeu de double, en avant dans le mix, turbine sans fléchir. L’alternance riff lourds/ passages rapides se fait toujours très intelligemment. Le son de basse est bien distinct et les guitares saturées sont incisives tout en préservant l’épaisseur caractéristique à tout bon disque de metal de la mort qui se respecte.
Entre les cavalcades rythmiques en double croches, les patterns mélodiques à la Psycroptic et les quelques solos présents dans l’album, qui sont à la fois techniques et expressifs, le jeu guitaristique est parfaitement mis en valeur. Le chant quand à lui, est guttural, sans jamais sombrer dans le growl vomitif et embarque avec lui des saveurs old school. Parfois l’album prend des tournures death-thrashisantes très plaisantes.

Après plusieurs passages dans les esgourdes, le plaisir reste intact, on découvre de nouveaux éléments au fil des écoutes, ainsi, le disque est à la fois varié et très bien exécuté. Monument est un bon album de brutal death technique qui possède tous les critères du style, au service de la cohérence.
De ce fait, il ravira non seulement les amateurs, mais également les non-initiés. La technique au service du riff, et non la technique au service de la technique, voilà qui résume bien l’initiative du groupe. Il n’y a plus qu’à espérer que celui-ci n’attende pas 8 ans pour nous sortir une nouvelle galette. En revanche, si la marge de progression est équivalente à celle qui a été effectuée entre le premier album et celui-ci, ça vaut largement le coup de laisser Carnophage prendre son temps !







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