CHRONIQUES ALBUMS

Issu du hardcore auquel se sont greffées des influences plus métal/thrash, la New Wave Of American Metal (rencontrée plus fréquemment sous l’abréviation NWOAM) est en pleine effervescence depuis quelques années. Parmis la masse de groupe de plus en plus importante, on retrouve Burn The Priest, formé en 1990 et qui, quelques années plus tard et suite à l’arrivée de Willie Alder, se renomma en Lamb Of God. Maintenant que le décors est planté, venons en directement au cœur de ce qui nous intéresse, à savoir leur dernier opus en date : Ashes Of The Wake.

Ca commence bien avec Laid To Rest, qui est sans doute la plus connue du cd étant donné que le clip circule à la télé et sur le net. Bon choix pour introduire l’album tout en donnant le ton de l’album. Les guitares y distillent un subtil mélange de riffs lourds et acérés, tout en ajoutant des parties mélodiques à doses de descentes dans les aigues et d’explorations des harmoniques, accompagné d’une section rythmique de plus en plus travaillée au fil des albums. La structure des chansons semble aussi davantage travaillée tout en conservant leur complexité. Concernant la voix, on retrouve toujours le même mélange de voix clean (Laid To Rest, Ashes Of The Wake), de voix saturée aigue (Break You) et de voix « normale » dans le chant de Randy (sur toutes) qui pourrait apporter un léger goût de lassitude à la fin, mais les mélanges montrent qu’au final c’est tout le contraire.

Les chansons proposent un bon éventail détaillant avec brio le potentiel du groupe qui se dévoile petit à petit, nous laissant apparaître une maturité de plus en plus marquée. On retrouve des titres dans la lignée des opus précédent tels que One Gun, What I’ve Become. Mais le groupe explore un peu plus loin avec des titres comme Ormeta et son tempo plus posé qui permet un petite pause entre The Faded Line et Blood Of The Scribe, mais surtout les deux dernières pistes de l’album à savoir Ashes Of The Wake qui permet de montrer que Lamb Of God sait aussi faire de l’instrumental qui sonne bougrement bien (miam les solos) et surtout Remorse Is For The Dead et son intro qui m’a un peu surpris étant donné qu’elle tranche avec le reste de l’album, calme tout en laissant transparaître une ambiance qui change comparé aux titres précédents, moins violent avec un coté un peu mélancolique sur les arpèges, bref bonne surprise. En parlant de surprise, on peut également noter la présence de deux invités de marque : Chris Poland (Megadeth) et Alex Skolnick (Testament).

Cet album est leur premier sur le label Epic, et dès la première écoute, ça s’entend ! Le mixage n’a rien laissé au hasard, ce qui fait que le son est vraiment plus que bon, comparé par exemple à un New American Gospel. Bref mes oreilles apprécient déjà et en redemandent. Il faut l’avouer, même si Ashes Of The Wake n’est pas l’album du siècle, il n’en reste pas moins un très bon album à écouter que je conseillerais aux personnes ayant des à priori sur la NWOAM, ça pourrait bien les surprendre… et dans le bon sens !