BEZUKRY Children of madness [ 2005 ] |
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Durée : 24.00 Style : Headbanging schizophrenic metal |
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Infos :démo de 5 titres + mp3 sur : http://www.myspace.com/bezukry | ||||
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Chronique : 01 février 2006 , réalisée par | ||||
BéZuKrY vient du nord de la France et nous présente là une première démo de 5 titres. Le groupe annonce ouvertement qu’il aime le mélange des styles, tant que le tout reste métal. Métal, c’est bien ce que l’on pense à la vue de la pochette de l’album. Mais de quel métal s’agit-il ? En effet la pochette est quelque peu surprenant : une pose clichée « true black metal » avec corpse paint et tête de méchant … mais avec des enfants au lieu des guerriers nordiques habituels. A l’intérieur de la boite, on peut voir des images de dessins animés japonais, de Southpark, de chiens et des vieux à béret. Etrange à première vue, mais on comprend vite que le ton de l’album sera plutôt léger, composé de parodies et de mélanges. Passons donc à la musique. La première piste, SmOkE oN tHe FiRe, démarre sur une mélodie heavy stoner. Le chant, par contre, est plus proche du brutal death voire du grindcore. Après une pause en son clair plutôt intéressante, la musique passe au pseudo black métal symphonique : la batterie calée à 400 bpm et des pauvres accords de synthés. On passe ensuite à un riff death accompagné de cris approchant les aboiements d’un chien. Retour au stoner heavy, retour au pseudo black sympho pour arriver enfin à un passage quelque peu expérimental au niveau des mélodies et des harmanies de guitares. Le chanteur passe alors en mode Gronibard avec des sons assez déjantés. Fin de la première piste, impressions bizarres. Il semble bien que cette chanson n’ait aucune structure proprement dite. Cependant, ce ne sont pas des morceaux mis à la suite les unes des autres. BéZuKrY insère une transition entre chaque passage, rendant le tout plutôt fluide. La deuxième chanson, BaNzAi BaBy, est plus concentrée au niveau des styles. Il s’agit d’un morceau stoner ressemblant au travail de Motorhead, tout en employant des riffs thrash et death. Le véritable intérêt de cette chanson est en fait présent dans l’interlude au style doom. Il s’agit d’un passage très emo approchant même le style doom hardcore de Buried Inside, et utilisant à merveille le synthé. La chanson suivante est peut-être la plus sérieuse de l’album. LePrEcHaUn présente en effet une structure solide. Le morceau s’ouvre sur un riff heavy, qui se conclue assez rapidement par un morceau au piano expérimental et bien mené. La reprise heavy se fait accompagnée d’un chant plutôt mélodeath - métalcore. Un petit interlude à la basse, puis le chant se transforme en aboiement (l’élément qui nous rappelle que ce groupe veut s’amuser à sa manière). Vient ensuite une pause au piano dans l’esprit d’Arcturus, des Chants à la Antichrisis puis des guitares à la Arcturus (encore). Les mélodies se transforment progressivement en mélodies true black metal, mais non pas ce black metal violent et froid, non, il s’agit plutôt du black metal plein d’émotions, un peu comme Farsot ou Darkthrone (Ravishing Grimness). Le chant cependant reste heavy. Sons de vagues pour passer à la prochaine piste, GoD mEtAl, qui démarre sur un ton folk et ambiant. Passe ensuite un petit moment heavy et aboyé puis, la surprise. Les chants passent à l’old school hardcore et la musique à la techno trance ! La mélodie trance évolue ensuite tout naturellement ( !) vers un melodeath épique appuyé par un synthé tout aussi épique. Celui-ci évoluant ensuite vers un black épique. Pour la dernière chanson de cet album, PoSsEsSeD bY eViL, BéZuKrY met le paquet : c’est une sorte de BéZuKrY megamix. On retrouve à peu près tous les éléments des pistes précédentes sans réelle structure. L’outro se composant d’un clavecin et d’une voix « black » méchamment pathétique. Et non, BéZuKrY ne s’arrête pas là. Une piste bonus nous permet d’entendre des gens demander « t’aurais pas vu ma bicyclette cheu ? », sur un fond de synthé des années cinquante. Et bien oui, cet album est très spécial. L’originalité ne se fait non pas sur les mélodies elles-mêmes mais sur la sélection de celles-ci et leur agencement. Il semble parfois qu’il s’agit d’une simple suite de riffs issus de styles différents, mis bout à bout, mais non. On n’aura jamais vu un groupe mêlant aussi bien autant de styles avec des transitions aussi adéquates. Je recommande donc cet album à tous ceux qui veulent une écoute légère, divertissante et quelque peu instructive (les références se faisant nombreuses). |
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