CHRONIQUES ALBUMS

Cinq années séparent "Talk Peace To The Wolf" premier opus du groupe et "Point Nemo". Ce second essai était attendu par les connaisseurs du fait des éloges du premier ouvrage. Après des remaniements de musiciens et une orientation plus prononcée du coté progressif.

Le nom de code du morceau débutant l'album peut paraître énigmatique, "48° 52,6′ S 123° 23,6′ W" fait référence au point nemo soit le pôle maritime d'inaccessibilité, c'est-à-dire le point de l'océan le plus éloigné de toute terre émergée. Il conduit l'auditeur sur chemin musical associant des rythmiques lourdes, posées et des guitares claires, propres, précises. Les bases étant affichées, "Cast the Anchor" fait perdurer le mouvement pour atteindre l'apothéose lors de "Ascetic". La suite ne démérite pas quand bien même si "47" nous entraîne vers une atmosphère plus mélancolique, plus pop. Les esprits reviennent vers des lignes plus ravageuses, plus percutantes avec "Nemo", "The Road" ou "Starving For Help".
L'opus se conclut par des thèmes acoustiques, "Cast the anchor" et "47", moins rentre-dedans que les versions électriques mais confirmant les qualités techniques et de compositions des musiciens.

"Nemo" se positionne à nouveau comme un album à fort potentiel et de grande qualité. La formation maîtrise avec aisance son sujet, elle est en mesure de concurrencer de nombreux groupes internationaux. Pour ce faire, il convient que Seed From The Geisha parcourt les scènes de France et d'Europe afin d'établir une fan base consistante. Tout est en place musicalement pour négocier cette prochaine étape.