ASHES & GLITTER Welcome [ 2015 ] |
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MCD-EP Durée : 30.01 Style : Doom Emancipatoire |
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Chronique : 30 août 2016 , réalisée par Chart | ||||
Habituellement ce n'est pas tellement du côté de Lyon que l'on trouve des groupes de doom. Mais comme ailleurs, il y en a. ASHES & GLITTER existe depuis 2011. Ce sont Arstetyx au chant et Dimrost à la basse qui sont à l'initiative de ce projet. Il aura fallu attendre 2013 pour que le line up se retrouve au complet et 2015 et pour qu'un premier enregistrement pointe le bout de son nez. Ce sont donc les six premiers titres que nous présente le groupe sur cet EP intitulé sobrement « Welcome ». Si je devais qualifier la production de ce disque, je dirais qu'elle oscille quelque part entre le retro et le garage. En effet, on ne va pas jeter la pierre aux groupes qui font leurs premiers enregistrements mais on aurait pu obtenir quelque chose de plus professionnel pour guère plus. Avec un style pareil, il faut le son d'un BLACK SABBATH pour se faire percutant. On n'en est pas si loin mais il y a quelque chose d'un peu trop synthétique dans les prises ou dans le mixage. Si l'accueil est bon et que les concerts sont nombreux, je souhaite vraiment à ce groupe de nous livrer une production plus grosse car ces compositions et ce style le méritent largement. Au niveau de la composition, ce combo aime varier les plaisirs. Après une introduction qu'un BENIGHTED n'aurait pas renier pour son ambiance et ses pleurs de bébé, ASHES & GLITTER démarre sur un morceau aux influences hétéroclites. On sent déjà une touche folk qui n'est pas des moindres. On ne serait pas si loin du pagan avec des instruments folks et si certaines parties ne relevaient pas directement du doom. Nous ne sommes pas si loin non plus d'obtenir malgré tout une ambiance relativement festive avec ce « A Vulture's Feast » et ce malgré un pont digne d'un BLACK SABBATH. « Break The Prism » se fait un peu plus heavy dans ses intentions. Mais nous restons tout de même sur des ambiances lourdes avec un goût prononcé pour la mélancolie. « A Fall of Decay » renoue avec les influences pagan du groupe. On sent tout de même que ces musiciens absorbent pas mal de choses qu'ils aiment et les restituent d'une manière qui relèverait presque du patchwork. Mais les morceaux sont construits d'une manière logique et intelligente et du coup, cela fonctionne plutôt bien. Je ne sais pas si toutefois il est bien judicieux de se présenter comme un bon groupe de doom même s'il y est accolé le terme étrange d'« émancipatoire » car nous sommes finalement assez éloignés des thématiques habituelles de ce genre si caractéristique. « Swine Pride » aurait tendance à justifier ma remarque de par l'énergie plutôt heavy qu'il dégage. Mais ce qui compte avant tout, c'est le résultat et ici, le résultat est plutôt bon malgré cette production qui à ce stade montre encore une fois ses faiblesses. On compte encore « Present From the Devil » et « Horror Show » qui conclue ce premier jet. On joue sur un peu de lourdeur pour la conclusion mais c'est le propos même du groupe depuis le début. Il y a bien quelques nouvelles tentatives intéressantes au niveau du chant afin de lui donner une nouvelle profondeur avec pas mal d'effets de reverb. Avec ce premier jet, je me dis simplement que ce groupe a encore un peu de chemin à parcourir avant de se montrer plus convaincant. Certes, c'est un premier disque et on ne va pas leur jeter la pierre. Mais déjà, avec une meilleure production, nous arriverons à un résultat meilleur. Ensuite, au niveau de la composition, les idées sont bonnes. Je pense qu'en continuant sur cette voie, ASHES & GLITTER arrivera à trouver sa propre identité et s'éloignera de ses influences. Cela me semble important parce que sincèrement le concept de base est réellement prometteur, surtout à une époque où tout le monde se précipite dans le metal core. Au moins, ce combo a le mérite de proposer une alternative beaucoup plus personnelle. J'attends la suite car si ce groupe persiste et progresse encore, il a de bonnes chances de se faire remarquer. Le visuel est déjà là, il ne lui reste plus qu'à travailler encore plus. |
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