CHRONIQUES ALBUMS

La pause estivale est terminée !
Après un déménagement rondement mené entre Lille et Saint-Etienne, je vais enfin pouvoir découvrir les études de musicologie. Quoi de mieux que de fêter ça avec une chronique ?
C'est le groupe de Stoner Metal Belge BLACK STRIKE qui ouvre ce nouveau chapitre de ma vie. Groupe assez jeune puisque fondé en fin 2014, le projet embarquant cinq gaillards n'a pas attendu longtemps avant de nous proposer du contenu. Un an après la création de BS et après une campagne Kisskiss Bankbank arrivée à son terme, le tout premier effort des musiciens sort sous la forme d'un EP éponyme.
Quelques mois plus tard, c'est dans ma boite aux lettres qu'il arrive...

C'est dans le bus reliant Lyon à Troyes que l'écoute débute.
Le bousin n'étant pas très adapté à l'ordinateur et, par extension, à la critique, c'est un combat musical qui se profile. Mais bon, la musique l'emporte toujours !
Cette théorie se vérifie dès les premières notes de «  Garlic », titre ouvrant l'EP à coup de riffs bourrés de saturation grasse et à vrai dire heureusement qu'il y en a ! En effet, sans ces larsens en fin de phrase ou ces fuzz collés au pedalboard des gratteux, un autre genre musical aurait pu coller à la musique que les Belges nous proposent, j'ai nommé le Neo Metal. Tous les riffs présents dans ce CD semblent avoir été pioché dans un chapeau réunissant une sélection des rythmes les plus efficaces dans le registre Neo. Rajoutez à cela une batterie nerveuse avec une double pédale se montrant assez souvent et une basse donnant de la forme au tout et voici BLACK STIKE. Bien évidemment certains de ces rythmes tombent tout de même dans un registre Stoner, et la combinaison des deux fonctionnent plutôt bien comme nous le montre le titre « Sacramento ». La voix du chanteur, à la croisée des mondes entre Zach de la Rocha, Brandon Boyd et Tyler Dennen, suit le travail instrumental et le complète parfaitement de par sa diversité.

L'EP des Belges est bon.
Quatorze minutes, c'est peu mais le groupe nous donne assez de matière pour pouvoir entrevoir le projet qui se cache derrière le nom de BLACK STRIKE. Si j'ai été un peu surpris de voir apparaître l'étiquette Stoner sur une musique qui y ressemble de loin, il est évident que le suffixe « Metal » qui y est accolé n'est pas là par hasard. Peut-être faudrait-il inverser ces deux noms pour trouver quelque chose qui définirait mieux la musique développée par BS ? Ou même inventer une expression ? Neo Stoner, Hard-Stoner, Alt Stoner, faites marcher votre imagination, les genres se forment à foison de nos jours !