THE MELVINS
Basses loaded [ 2016 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album
Durée : 45.54
Style : Alternatif
  Infos :
  Contact label :
  Contact groupe : http://melvinsofficial.bandcamp.com
  pavillon 666
 Pavillon 666 - metal rock webzine ORIGINALITE
Pavillon 666 - metal rock webzine
TECHNIQUE
Pavillon 666 - metal rock webzine
PRODUCTION
Pavillon 666 - metal rock webzine
EMOTION
Pavillon 666 - metal rock webzine
  Chronique : 29 juin 2016 , réalisée par guiyomm
   
On pourra dire ce qu'on veut des Melvins mais d'aucun ne saura les taxer de fainéants : Bass Loaded constitue le 30 ème album d'une discographie (sans compter le nombre conséquent de side projects) qui paraît pouvoir s'étendre jusqu'à l'infini (en sachant également que ce nouvel effort arrive seulement trois mois après « Mike and the Melvins » ( production alternative avec Mike Kunta).

Quid de ce « Bass Loaded » ? Comme d'habitude, la bande à buzz fait le job à sa façon, ce nouvel opus ne dérogeant pas à la règle. Au menu : douze morceaux accompagnés par six bassistes différents. Dans le détail, on aura donc quatre compositions avec Steve Mc Donald (Redd kross, OFF!), une avec Jeff Pinkus (The Buttlehole Surfers), une avec Trevor Dunn (Tomahawk, Fantômas), quatre avec Dale Crover, une avec Jared Warren (Big Business), une avec Krist Novoselic.

Les Melvins se font plaisir en, comme le nom l'indique, chargeant les basses ( sans que l'on comprenne exactement le bien-fondé du concept...), et se foutant royalement de ce qu'ils donneront à entendre. Le rendu de l'ensemble est donc logiquement très hétérogène, inégal et dépareillé. On trouvera cinq bons titres « melviniens » (« Hideous woman, « War pussy », « Captain come down », « Choco Plumbing », «Phyllis Dillard ») , joués mi-tempo tissés sur des riffs et lignes mélodiques autant punchy que créatives. On aura aussi deux excellents titres (« The decay of living », « Beer Hippie »), dignes de ce que les Melvins composaient dans les 90's, lourds, puissants mélodiques et déglingués ( comme l'atmosphère néo rétro avec nappes de synthés pseudo flippants du deuxième titre en question).

Dans la catégorie incongrue et dispensable, on trouve « Planet distructo », titre sans queue ni tête long de plus de six minutes partant sur une orientation rock mélodique pas très inspirée voir poussive avant de se transformer de manière surprenante et sans aucun lien en plan free jazz (partie instrumentale assez longue).
Enfin, dans la catégorie « Pourquoi ? Non, fallait pas, vraiment... » on identifie quatre morceaux, il faut le dire, assez pénibles à écouter : « I want to tell you », reprise des Beatles, version boogie écorchant les oreilles, « Shaving cream » (reprise de Benny Bell), « Maybe I'm amused » et « Take me out to the ball game » donnant dans l'ambiance fête de la bière (et/ou de la saucisse) bavaroise ou, au choix, bal (musette) des pompiers du 14 juillet qui, il faut le (re)dire, ne servent littéralement à rien.

Pour conclure, ce « Bass loaded » est, comme mentionné précédemment, pas très cohérent mais se dresse comme toujours tel un doigt d'honneur face aux détracteurs et critiques de tous poils du trio d'Aberdeen. Si, c'est sûr, un maxi au lieu d'un LP aurait largement suffi pour distiller le meilleur d'un bouillonnement créatif incessant, cet album aux six bassistes s'avère quand même suffisamment crédible pour que les aficionados du groupe aillent naturellement acheter la galette. Pour tous ceux et celles qui se tourneraient vers l'album simplement par curiosité, pas sûr par contre qu'ils (elles) concrétisent l'envie de mieux connaître ce monument de la musique alternative que sont les Melvins par son entremise.







AUTRES CHRONIQUES DU MEME GROUPE