LOTH Loth [ 2016 ] |
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Vinyle Durée : 42.14 Style : Black Metal |
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Infos :Vinyle limité à 500 exemplaires. | ||||
Contact label : | ||||
Contact groupe : | ||||
ORIGINALITE |
TECHNIQUE |
PRODUCTION |
EMOTION |
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Chronique : 21 juin 2016 , réalisée par NegativeHate | ||||
Je n'ai jamais eu l'occasion de réellement côtoyer ces fameux disques noirs à sillons que sont les vinyles, venant d'une époque plutôt tournée vers les compact-discs. Je préfère d'ailleurs acheter un CD à un vinyle ne prenant ces derniers que lorsque l'enregistrement n'est disponible qu'en ce format. Mais aujourd'hui, c'est bien une galette 33 tours que je vais chroniquer. Je me suis pris au jeu et laissé convaincre par l'artwork magnifique. Voici donc LOTH et leur premier album éponyme. Tout droit venu de Metz, le duo signé chez Specific Recordings nous fait découvrir son Black Metal aux forts accents traditionnels. Ici, pas de patriarche biblique, pas de prophète coranique, pas de symbole rabbinique mais un Black au goût de résineux enneigés. « Nemesis Mundane » ouvre donc cet album. Après une mélodieuse introduction opérée à la guitare acoustique, les Messins nous montrent enfin de quel bois ils se chauffent. Pas de doutes là-dessus, c'est bien dans un registre old-school que se trouve le Black du groupe sans pour autant être une pale copie de ce que l'on peut déjà entendre en cherchant un peu dans l'underground. En effet, des parties atmosphériques nous gratifient de riffs aériens, mais sans pour autant délaisser ne serait-ce qu'une once de lourdeur. « In Battle There Is No Love » s'appuie sur ces instrumentalisations, proposant tour à tour de l'aérien doublé d'une rythmique classique et du dissonant couplé à une double pédale assassine. C'est aussi sur ce titre que l'on trouve un solo de six cordes (ou plutôt une harmonisation) accolé à un rythme que l'on pourrait croire emprunté à BLACK SUN AEON période « Darkness Walks Beside Me » et plus particulièrement à « A Song For My Funeral ». La production générale est bonne sans pour autant être d'une qualité impeccable qui aurait renié le style dans lequel les compositions s'inscrivent. C'est aussi dans la production que nous voyons toute la froideur des compostions de LOTH. Les arpèges de « In Resiliance » bourrés de distorsion plus ou moins réverbérée et ses cymbales cinglantes glacent le sang grâce à cette atmosphère brouillonne propre au genre. On nous emmène bien au Nord, sans pour autant nous perdre dans le brouillard épais d'une forêt. Seulement dans une cave bien froide. Une nouvelle fois, la guitare acoustique retentit et introduit ainsi la conclusion de l'album, « In Resistance ».Ces longues intros me rappellent celles d'une autre formation de BM, j'ai nommé GRIS. Sur le papier, rien à voir, seulement les deux groupes savent parfaitement mettre en condition l'auditeur pour le préparer à voyager au travers de leur musique. Dans les deux cas aussi, on notera que la transition entre le passage introductif et le premier riff saturé est brusque et presque sans contrôle. Un fondu rapide et nous nous retrouvons au milieu des plaintes du chanteur à la voix haute et grasse... Inconnus au bataillon avant la critique, partis pour rester après. Les Messins sont sortis de leur cave avec en main leur premier opus qui n'en a pas fini de tourner sur mes platines. Un premier album au bon goût de réussite et quarante minutes qui font s'échapper un « c'est tout ? » de notre bouche. Ne partez pas comme vous êtes venus, restez un peu sur la scène BM Française et surtout donnez nous encore la Scandinavie en musique ! Pour ceux qui, comme moi, ne sont pas fans du format vinyle mais qui ne sauterons pas le pas, le CD sortira le 9 septembre prochain chez Northern Silence Productions. |
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