WORMFOOD L'envers [ 2016 ] |
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CD Album Durée : 53.00 Style : Dark metal theatral |
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ORIGINALITE |
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PRODUCTION |
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Chronique : 06 juin 2016 , réalisée par sarvgot | ||||
Ca fait un petit moment que WORMFOOD écume la scène métal, sans beaucoup faire parler. Une sortie du silence qui risque de faire du bruit avec L'ENVERS, 5ème album de ce groupe français composé de vieux routards, à la base des ex-CARNIVAL IN COAL. A la base, car le line-up a beaucoup évolué pour la sortie de cet album, le leader EMMANUEL 'El Worm' LEVY a su s'entourer de musicien talentueux (PIERRE LE PAPE, de MELTED SPACE aux claviers notamment) pour pondre un chef-d'œuvre de dark metal théâtral, renvoyant par là-même CARACH ANGREN 6 pieds sous terre. Non, pas d'acharnement. S'il est osé de choisir la langue de Molière pour un album metal, saluons alors la performance et le risque. Des vers du ver de L'ENVERS, nous en apprécions que plus la poésie noire qui nous dépeint des personnages tous marquants, qu'ils soient lubriques (un roi), morbides ou sadiques (le collectionneur de poupées). Une série de portraits que l'on prend plaisir à entendre nous être contés par EMMANUEL LEVY, car la voix est surtout parlée, jouée plus rarement chantée. Ecrire ces paroles lui donne la légitimité d'en être réellement habité et d'en ressortir ce chant très théâtralisé (SERVITEUR DU ROI) laissant tout de même entrevoir de jolies mélodies ça et là. Pour appuyer ce chant, notons la partie arrangement très fouillée qui retranscrit merveilleusement l'ambiance noire tour-à-tour glauque, macabre et malsaine de cet album à la musicalité exceptionnelle. Les bruitages ne sont qu'une partie de l'ambiance, à la différence d'autres groupes ne misant que sur cet aspect. WORMFOOD a lui travaillé sur les sonorités instrumentales. Des sonorités de clavecin donnant un relief baroque à leur musique et d'orgue pour un côté plus mystique ou solennel. Le clavier est d'ailleurs un élément primordial de L'ENVERS, à l'instar du dramatisme qu'il instaure sur ORDRE DE MOBILISATION GENERAL, morceau très progressif dans son avancée, en terminant d'une façon très intimiste (voix / basse) pour se calquer sur le déroulé des paroles. Très fort, la musique des frenchies devient alors une vraie bande-son. Les guitares sont lourdes et la basse très rugueuse afin de durcir ce son aux mélodies faussement douces et aux claviers fallacieusement harmonieux et doux. On conserve donc de subtiles sonorités que les adorateurs de black symphonique aimeront retrouver. Et surtout, soyez prudent si vous découvrez l'album avec G.O.T.H. car ce morceau n'est pas du tout représentatif de l'album : il s'inscrit dans une veine plus pop metal, un peu à la manière d'un 69EYES, aux claviers Hammond très seventies. Et puis de toute façon, L'ENVERS ne peut se résumer à un seul titre. Il s'agit plutôt d'un album qui s'écoute dans son ensemble. Long de 53 minutes, la musique est suffisamment variée pour vous captiver dés l'intro, la voix d'El Worm faisant ce qu'il faut pour. SERVITEUR DU ROI finira de vous convaincre d'aller au bout, même s'il s'agit, selon nous, du morceau le plus abouti de cet album en ce qui concerne l'aspect purement musical. Et puis la production est grandiose permettant d'apprécier L'ENVERS à sa juste valeur. Enfin, comment ne pas évoquer l'artwork de l'album, sublime, oeuvre de Hicham Haddaji. Véritable invitation à l'écoute, il se présente comme une affiche de cinéma, d'où l'aspect bande-son que nous évoquions. Une palme d'or ... |
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