BARUS
Barus [ 2016 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine MCD-EP
Durée : 23.13
Style : Death
  Infos :
  Contact label : http://www.lesacteursdelombre.net/
  Contact groupe : http://www.facebook.com/barusband/ http://barus.bandcamp.com/
 
 Pavillon 666 - metal rock webzine ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 01 juin 2016 , réalisée par NegativeHate
   
Le monde est rempli de coïncidences.
Il y a de ça quelques semaines, j'entrepris un voyage pour la région Grenobloise afin de pouvoir souffler un peu, les examens s'étant fini deux ou trois jours auparavant. En tant que passionné de musique, je fis quelques recherches sur la scène musicale du chef-lieu de l'Isère mais sans trop gratter tout de même. N'étant resté que quelques jours, je n'ai pu qu'aller au Metallian Store... Trop peu de découvertes effectivement.
Mais aujourd'hui, c'est Pavillon qui me donne une chance de pouvoir me cultiver avec BARUS et son premier EP éponyme sorti un peu plus tôt dans l'année. D'après mes recherches, la formation distillerait un Death un peu particulier... Je ne me suis pas spoilié plus, disons que j'aime les surprises...

Quatre titres, une vingtaine de minutes, c'est avec ce cours laps de temps que BARUS va essayer de nous convaincre. Pas de doutes, c'est bien du Death. Tout ce que l'on trouve dans un CD de Death quelconque se retrouve dans la musique des Grenoblois. Mais là où le groupe va plus loin, c'est bien dans le domaine de l'image mais surtout dans celui du son en lui-même. L'univers du groupe est sombre, très sombre. L'artwork signé Alexander Brown combinant pointillisme et tramage nous montre directement que l'on n'est pas dans le conventionnel, j'ai d'ailleurs moi-même cru avoir affaire à une formation Black Metal. Et c'est là que ça devient intéressant. Si le Death est bien présent, il se partage les plages audio avec plusieurs autres styles comme le Black Metal ou le Doom, preuve que je n'étais tout de même pas totalement à côté de la plaque.

Comme vous pouvez vous en douter, le son en ressort transformé. Si « Tarot », titre qui ouvre l'EP, nous prend à la gorge et nous fait un peu peur quant à la qualité de l'ensemble, il s'avère que nos doutes et interrogations s'effacent très vite. La distorsion poussée à l'extrême et les sonorités s'inscrivant dans les tons graves donnent au CD un côté chaotique rappelant de loin le Hardcore qualifié comme tel. Outre ces moments de violence pure, c'est avec « Disillusions » que nous trouvons quelques passages de répit en chant clair, doux et harmonieux comparé à ce que le groupe nous fait vivre depuis maintenant le début de l'écoute. Le Doom se fait lui entendre grâce à « Chalice » qui est de loin le morceau le plus sombre, presque obscène de par les râles le parsemant tout droit venus de couloirs d'asiles psychiatriques. Une pointe de mysticisme et d'occulte arrive en même temps avec la voix calme et posée du conteur se sacrifiant pour son maître et dieu, le calice recueillant son sang. « Cherub » ferme la marche avec ses paroles à majorité française, l'anglais servant à souligner les propos du chanteur. Un final de toute beauté reprenant tous les éléments cités depuis le début de l'analyse descriptive des compositions que renferme en son sein l'opus. Rajoutez y une outro perturbante à la caisse claire et nous y sommes.

Quelle expérience que ce CD ! Ne se limitant pas aux clichés du Death, BARUS nous propose une réinterprétation complète de ce style aux sons d'ordinaire si incisifs, si bien que notre volonté de tout étiqueter méticuleusement se perd dans ce melting-pot musical. Une bonne grosse bouillie en apparence, un régal à la dégustation : c'est ainsi nous pouvons décrire BARUS qui démarre sa carrière en trombe.







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