CHRONIQUES ALBUMS

Après un premier album éponyme en 2011, KABAK est de retour en 2015 pour un second opus, « Avu ». Le quatuor suisse a profité de ce laps de temps pour donner quelques concerts dont certains dans des festivals mythiques comme le Montreux Jazz Festival. En suivant la logique, le groupe est retourné en studio afin de donner suite à son premier opus.

Le style du groupe est empreint d'un mélange de pop et de rock avec des textes en français qui se mélangent parfaitement à la musique. On pourrait en effet se référer à Alain BASHUNG au niveau du texte et de la voix. Je dis en effet car le groupe le cite dans ses références et c'est loin d'être dépourvu de réalisme comme réflexion. Mais je dois dire que tout cela n'est pas très énervé. On sent la pop plus que le rock de mon point de vue et un passage radio ou télé est tout à fait envisageable pour un combo de cette trempe. On démarre d'ailleurs cet album avec « A Force » qui donne le ton de cet album. La production et la recherche du son des guitares est tout à fait intéressant. Le rythme et les riffs vous entraînent tranquillement dans l'univers sonore du groupe. Il y a par ailleurs un certain côté new wave dans ce titre. On part vers d'autres références musicales avec « Amatrice Cuir ». Le chant est totalement intégré à la musique et agit comme un instrument. Je pense que si celui-ci avait été placé plus en avant, on serait tombé dans des aspects de variété et de pop qui auraient donné une aura différente à ces compositions. « Pantois » vient calmer le tempo mais évite le syndrome de la ballade. On est plus du côté d'une sorte d'ambiance blues de fin de nuit. « Sous la Roche » se fait un peu plus nerveux avec une ambiance plus pesante et plus lourde avec des riffs répétés de manière à donner un rendu plus noir. On compte encore quelques titres dans cette même veine avec « Avu », « Loin » ou encore « Marais » et « Passionara » qui viennent conclure ce disque sur une note certes calme mais emplie de noirceur rock.

KABAK signe un album qui emprunte à ses références mais évite les clichés afin de nous délivrer au mieux son message. Certes celui-ci n'est pas forcément des plus lumineux mais passe à merveille.