CHRONIQUES ALBUMS

Les Essonniens de 91 ALLSTARS reviennent et passent de l'ombre à la lumière ! Le nouvel album du combo Hardcore à tendances Death Melo est sorti l'année dernière, soit dix ans après la création du groupe. Concrètement, je ne connaissais 91A que de nom avant cette chronique, ayant vu ce blase sur des affiches, flyers ou événements Facebook mais n'ayant jamais eu l'idée d'aller voir plus loin. Oui, honte à moi. Mais après quelques recherches, j'ai vite découvert que ces messieurs avaient plusieurs sorties à leur actif, dont un split avec DANFORTH. Ça, je connais. Et je frétille rien qu'à y penser.
Alors pardonnez-moi de ma flemme qui appartient désormais au passé. Je vais me rattraper, vous allez voir. Place à « Retour Vers La Lumière » !

Après une intro à fort caractère militaire qui lance bien l'album, nous sommes plongés dans le grand bain avec « Omniscience ». Avant l'écoute, ma tête était remplie de pensées comme quoi 91A évoluerait dans un Hardcore féroce avec une pointe Death qui ne ressortirait que quelques fois au travers de gimmicks et autres grigris. Force est de constater que c'est plutôt l'inverse qui se ressent! A la manière d'un THE ARRS, le Death que produit les Franciliens disposent d'une production moderne et bien léchée, à laquelle se rajoutent des démonstrations techniques impressionnantes mais qui ne tombent jamais dans l'extravagance ou le remplissage intensif. Si la technicité des cinq gaillards n'est plus à démontrer, la partie rythmique et par extension les breaks sont un peu deçà de ce que j'ai pu espérer. La rapidité et le côté incisif de ces derniers les rendent répétitifs, on aurait aimé plus de violence à la « Les Ombres De La Perdition » où le tempo varie rendant l'ensemble moins prévisible.

Être prévisible ou répétitif n'est pas forcément synonyme d'ennui pour l'auditeur. Je dirai même que ces deux adjectifs sont le parfait descriptif de ce « Retour Vers La Lumière », le style le voulant certainement. Oui, c'est redondant, mais à chaque nouveau titre quelque chose change si bien que l'on pourrait donner à chacun un nom en rapport avec sa particularité. Refrain plus doux et presque aérien, descentes de manche répétées lors d'une transition, volume montant crescendo lors d'une introduction... Chaque titre apporte sa contribution et tout est bien qui finit bien avec le titre éponyme qui ferme donc la marche. Et c'est ici que la nouveauté et l'air frais arrivent. Un titre puissant à l'écriture plus peaufinée et surtout plus douce. Une belle manière de clôturer cet album.

Si l'effet « serpent qui se mord la queue » peut faire peur à plus d'un auditeur, l’Ouroboros s'évite largement. En effet, rien ne se passe comme on a l'habitude de voir ou plutôt d'écouter, tout est dosé au poil de cul pour nous donner une écoute spectaculaire. « Retour Vers La Lumière » est un album coup de poing aux revendications et aux paroles profondes. Sans aucun doute un qui va encore faire parler de lui et ce même quelques mois après sa sortie.