BLACK COBRA
Imperium simulacra [ 2016 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album
Durée : 48,13
Style : Sludgecore
  Infos :
  Contact label : http://www.season-of-mist.com
  Contact groupe : http://www.facebook.com/blackcobramusic http://www.blackcobra.net
  pavillon 666
 Pavillon 666 - metal rock webzine ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 22 mai 2016 , réalisée par guiyomm
   
Peut-être ne connaissez-vous pas Black Cobra, un duo musicalement aussi dangereux que le patronyme reptilien dont il s'est affublé. Les deux ricains sévissent maintenant depuis 10 ans avec la parution en 2006 de leur premier LP « Bestial », incarnant une marque une marque de fabrique inchangée jusqu'à présent : des compositions dans une veine sludgecore en mode rouleau compresseur. Avant de parler de « Imperium Simulacra », leur 5ème album, il convient de souligner la particularité du binôme : un batteur fou aux blast beat compulsifs et un chanteur guitariste possédé jouant à la fois sur un ampli guitare et un ampli basse.

« Imperium Simulacra », dernier opus du groupe, se révèle relativement conforme à l'orthodoxie stylistique mise en forme par ses créateurs. Relativement, en effet, car si les riffs noirs, écrasants et surdynamités sont bien là, l'aspect sludge se fait un peu moins ressentir sur cette production au profit de tempos assez élevés dans l'ensemble et d'un esprit un peu plus trash dans la façon de composer et notamment au niveau vocal (des ressemblances étranges avec Tom Araya se font sentir deci-delà). Mais que les fans se rassurent, l'esprit et l'efficacité Black Cobra sont toujours là. Un son énorme, des sonorités obscures et malsaines, ce sentiment d'asphyxie auditive et psychique ne laissant aucune chance de s'en sortir à celui ou celle qui aura laissé traîner une oreille sur l'un des neuf titres qui composent ces Simulacres Impériaux. Neuf titres longue durée, solides, bien composés, qui font état d'une puissance de feu passionnée qui n'a pas perdu un iota en 15 ans d'existence du duo.

Mais c'est aussi et paradoxalement cette puissance venant des tripes qui est en phase de devenir un écueil. L'omniprésence de la batterie se concrétisant par une densité de motifs lourds joués en blast beats peut -être trop nombreux semble peser un peu lourdement sur l'opus. On a le sentiment de perdre quelque peu cette dynamique mouvante, faite d'accélérations et de décélérations rythmiques comme mélodiques même si des titres comme « The messenger », « Fathoms below » ou "Dark shine" démontrent que le duo en est encore capable, mais en de plus rares occasions. De même, si Black Cobra fait preuve d'un sens du riff inné et déconcertant et que les motifs mélodiques proposés ici sont de bonne facture et font toujours leur petit effet ("Sentinel" par exemple), on aurait aimé des thématiques et harmonies moins convenues, un tantinet plus aventureuses et inventives.

Jason Landrian et Rafael Martinez nous offrent donc une nouvelle production de qualité qui ravira les fans et intéressera assurément les aficionados des genres pratiqués qui ne connaissent pas le groupe mais les gaillards devront à l'avenir, il me semble, revoir leur copie en faisant évoluer leur processus créatif pour que l'originalité qui les caractérise reste de mise dans un paysage musical déjà bien saturé par moult formations en mal d'identité...







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