MAHESTRYA The undying thing [ 2015 ] |
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CD Album Durée : 38.15 Style : Death metal |
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Chronique : 15 mai 2016 , réalisée par Fred.Photography | ||||
« Mglw’nafh Ph’nglui Cthulhu R’lyeh fhtan wgah’nagl » "In his house at R'lyeh dead Cthulhu waits dreaming." MAHESTRYA, dont la formation remonte à 2012, débarque aujourd’hui avec son premier album The Undying Thing, sorti au format digital courant 2015 et désormais en CD. Originaire de Noeux-les-Mines, le quintette vient donc nous proposer son Death moderne, très inspiré par la tendance Djent, avec une touche progressif et technique, et toujours une recherche dans le travail de l’ambiance. Les textes du groupe sont largement inspirés par l’œuvre de Howard Philip Lovecraft, influences et inspirations que l’on retrouve assez régulièrement dans le monde du metal. Il faut dire que c’est un univers d’horreur riche et puissant, et dont l’originalité permet de sortir du carcan habituel Satan, diable et autres bondieuseries, ce qui ne fait vraiment pas de mal. Lovecraft et le metal, c’est une longue histoire d’amour et nombreux sont les groupes qui ont à un moment donné sur un titre ou un album tout pioché dans la mythologie du maître de l’angoisse américain, que ce soit Metallica avec « call of ktulu », mercyful fate avec « the mad arab » ou Cradle of filth et « Chtulu dawn ». Des groupes comme the great old ones sont même entièrement dédiés à ce mythe et metal archives compte prêt de 300 groupes qui s’en inspirent (Pour ma part, j’ai toujours adoré l’intro d’ »Abominations of desolation » de Morbid Angel). Pour Mahestrya, c’est la cité engloutie de R’lyeh, demeure du puissant et cyclopéen Chtulu, reconnaissable par sa tête de poulpe, qui sert de fil conducteur tout au long de « the Undying things », d’où l’ambiance maritime qui s’en dégage, en particulier sur les intro /outro instrumentales de l’album. Mais aussi, je mettrais un petit bémol sur l’album concernant l’atmosphère mélancolique qui s'y dégage et ne colle pas, à mes yeux, au thème de l’horreur de Lovecraft. Là où des groupes comme The Vision Bleak ou Carach Angren arrivent à parfaitement exprimer les ambiances horrifiques quasi cinématographiques, Mahestrya rate sa cible, à ce niveau. Le chant des baleines, qui rappelle Gojira, ne colle pas vraiment à l’univers de Chtulu, Nyarlathotep et consorts. Dommage, mais cela ne retire rien aux qualités globales de cet opus. Oscillant entre violence et mélodie, la musique de Mahestrya est très ancrée dans la mouvance death actuelle. On y retrouve une forte connexion avec des groupes comme Textures et Meshuggah, mais on retrouve parfois un peu de Gojira, en particulier dans le chant écorché d’Andy. Un style exigeant où malgré cela, les nordistes arrivent à tirer leur épingle du jeu. De la dissonance, de la saccade, du blast, un album complexe tout en sachant rester mélodique, tous les ingrédients essentiels à un bon album de death moderne sont ici présents. On pourra juste regretter un album un peu trop court avec seulement six vrais titres, les autres plages étant les instrumentales. Techniquement, le quintette assure et ils n’ont pas à rougir devant leurs aînés et sont capables de produire des passages tout à fait convaincants. On pourra juste regretter une production parfois un peu juste qui ne dessert pas au mieux les compositions de The Undying Thing, batterie trop présente par rapport à la basse, mais cela est vraiment un détail. Un album réussit et un excellent premier album. Les Français démontrent qu’ils sont capables de rivaliser avec les autres nations du death et cela à d’ailleurs permis de décrocher un label : M&O music. Un album à découvrir d’urgence. Tracklist : 1. Beneath The Surface 2. Amnesia 3. Lost Odyssey 4. Dissenssion 5. The Call 6. Breath From Abyss 7. Infected Souls 8. The Cursed Shepperd 9. Laments Of Sirens |
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