ULAN BATOR Abracadabra [ 2016 ] |
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CD Album Durée : 40.12 Style : Post Rock |
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Infos : | ||||
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ORIGINALITE |
TECHNIQUE |
PRODUCTION |
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Chronique : 12 mai 2016 , réalisée par Chart | ||||
ULAN BATOR est le style de groupe qu'il faut connaître depuis longtemps pour mieux appréhender son histoire. Comme je rencontre cette formation pour la première fois, il faut dire que nous sommes très loin du metal mais bien plus dans le post rock pur et dur, faire des recherches sur ce groupe comporte des points singuliers. L'histoire comme en 1993 à Paris avec le duo formé par Amaury CAMBUZAT et Olivier MANCHION. Ce duo s'entoure rapidement de différents musiciens et collabore étroitement avec un autre groupe, allemand cette fois, FAUST. Aujourd'hui, « Abracadabra » est le onzième album du groupe malgré le départ d'Olivier MACHION qui a quitté le navire en 2007. Situer le post rock sur le plan musical est parfois complexe car on peut y ranger un peu de tout et pas mal de n'importe quoi. ULAN BATOR se situe quelque part entre une pop minimaliste et le récital de poésie. La production est au centre de cet album. Il est évident qu'en fonctionnant avec l'idée de mettre au centre de sa musique des aspects expérimentaux, le groupe se doit de soigner le package complet, du visuel à la production. On obtient un album fatalement très bien produit servi dans un package de qualité. Musicalement, c'est un nouveau souffle qui résonnera dans vos enceintes. Après un « Chaos » qui sonne comme une introduction, on part sur « Longues Distances ». Le titre avoisine les 5 minutes et représente assez bien l'univers musical du combo. On joue sur les ambiances au maximum avec une rythmique très primitive mais avec suffisamment d'énergie dans ce titre pour ne pas sombrer dans la mélancolie. Le chant se fait murmures et contribue lui aussi à rendre cet aspect incantatoire qui correspond bien à l'univers de ce groupe. « Coeurrida » garde bien entendu ces aspects minimalistes avec un chant qui reprend le dessus sur la musique. « Ether » finit d'ancrer l'univers sonore du groupe avec ses claviers posés sur des lignes de guitare acoustique avant que tout cela ne prenne vie avec de nouveaux arrangements qui viennent agrémenter cet univers. L'album vient s'enrichir encore avec « Saint Mars » ou « Evra Kedebra » qui explorent de nouveaux univers incantatoires. Plus loin nous trouvons « Radiant Utopia » avec cette fois un univers nettement plus marqué par le rock. Et après un « Golden Down » à la limite de la musique industrielle, ULAN BATOR conclut son disque par des ambiances plus légères avec « Protection ». Il y a des albums qui sont plus faciles à écouter qu'à décrire. Ce disque en fait incontestablement partie. L'univers est simple et peut résonner chez tout le monde mais c'est justement parce qu'il est de l'ordre de la sensation, plus que tout autre chose. Le mieux pour ce disque est d'aller s'en imprégner allègrement et se faire son propre film intérieur. |
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