SIDILARSEN Dancefloor Bastards [ 2016 ] |
||||
CD Album Durée : 53.59 Style : Rock |
||||
Infos : | ||||
Contact label : | ||||
Contact groupe : | ||||
ORIGINALITE |
TECHNIQUE |
PRODUCTION |
EMOTION |
|
Chronique : 09 mai 2016 , réalisée par Chart | ||||
Après un album marquant, « Chatterbox » sorti en 2014 et une bonne série de concerts, on était curieux et pressé d'écouter ce que nous préparerait SIDILARSEN pour la suite de ses aventures. Il aura fallu attendre 2 ans, une signature chez VERYCORDS connu aussi pour avoir signé MASS HYSTERIA et NO ONE IS INNONCENT, pour enfin apprécier ce fameux nouveau disque intitulé « Dancefloor Bastards ». SIDILARSEN n'est pas un nouveau venu et si sa notoriété grimpe en ce moment, c'est aux fruits d'un travail de longue haleine et de nombreux concerts à travers l'hexagone depuis 1997. Mais le groupe est là, en pleine forme et même SHAKA PONK ne s'y est pas trompé en relayant les nouveaux titres sur sa propre page Facebook. À croire qu'en ce moment SIDILARSEN a le vent en poupe et à l'écoute de ce nouvel opus, cela semble se justifier pleinement. Si « Chatterbox » était marquant pour ses sonorités, « Dancefloor Bastards » se recentre sur un rock plus direct et plus dur à l'image du titre d'ouverture « Spread It ». Il y a quelque chose du dernier album de NO ONE IS INNONCENT dans la production. Les guitares sont saturées, mais juste comme il le faut, un peu à la manière d'un AC/DC, un son direct et relativement pur. Le titre « Dancefloor Bastards » se devait d'avoir un petit quelque chose de techno sinon, il aurait bien mal nommé. Mais l'ensemble reste très direct. On apprécie le mélange même si on est bien là face à quelque chose de très rock auquel les sonorités électroniques ajoutent un aspect massif à l'ensemble. Le double chant fonctionne toujours aussi bien. Il faut dire que David et Benjamin se connaissent bien et maîtrisent très bien ce partage de micro depuis longtemps. On garde donc une certaine logique par rapport au passé du groupe à ce niveau là. Après une introduction en son clair façon western spaghetti, « Frapper la Terre » tient lui aussi ses promesses avec une bonne dose de rock aux couplets aérés et au refrains puissants. Le son de la basse est ici remarquable. Déjà 3 titres mais de la diversité et de la qualité, c'est un autre gage de réussite et cela se confirme encore avec « Go Fast ». On retrouve ces rythmiques électro et ce son rock pur et dur. Contrairement à un PUNISH YOURSELF, SIDILARSEN est clairement sur une voie qui se rapproche de celle d'un PAIN. On retrouve cette sensation, AC/DC aurait avalé un DJ mais bon, pour le moment, c'est plutôt un Axl qu'ils ont mangé ! C'est encore efficace et puissant et il me tarde de découvrir ce titre en live. « Guerres à Vendre » vient s'inscrire avec son texte dans l'actualité récente d'une façon énervée comme il se doit. « Le Jour Médian » vient calmer un peu l'ambiance histoire de contraster un peu cet album. C'est plutôt bienvenu mais le calme est de courte durée avec à nouveau une déferlante, « Walls of Shame ». Le mélange est une fois encore détonnant. Il semblerait que SIDILARSEN ait souhaité varier les plaisirs en variant les ambiances au maximum. Si « Walls of Shame » utilisait quelques sonorités orientales, on retrouve à nouveau quelques arrangements intéressants sur ce titre,« Méditérranée Damnée ». On y découvre des choses plutôt inhabituelles et une certaine profondeur. Le son de la basse ultra saturée contraste avec le son clair de la guitare et ces rythmes de batterie assez proches de la techno, voir de la jungle à certains moments. « Religare » revient aux instincts les plus rock du groupe. On se rapproche de « Spread It » avec ce morceau et pour certains, ce sera le nouveau souffle de l'album confirmé par « Sois Mon Rêve » et sa rythmique qui me fait incontestablement penser à un SOULFLY. Certes la production n'est pas la même mais il y a cette même énergie primitive dans les guitares et la batterie. A l'écoute de « Au Maximum », je pense bizarrement à BERURIER NOIR. Certes le rapprochement peut paraître étrange mais cela vient de certaines sonorités qui me font penser au saxophone de BERURIER NOIR. Mais la comparaison s'arrête là car le reste du morceau est dans la lignée habituelle du groupe, riffs costauds et puissants, rien que ça. L'introduction de « I Feel Fine » a tout ce que j'aime, des boucles électroniques et des arrangements guitares minimalistes. Puis le morceau décolle en douceur avec un riff rock en boucle tandis que l'on revient ponctuellement sur les mélodies de l'introduction. On a encore cette sensation orientale sur ce morceau avec une énergie tranquille qui n'est pas des moindres. On conclut enfin cette écoute avec le treizième morceau, « 1976 ». On est encore une fois sur des ambiances métissées que l'on ne peut qu'apprécier. L'esprit de SIDILARSEN est ouvert et cela se ressent en continue sur ce disque. SIDILARSEN est en pleine forme sur ce nouvel album. L'hexagone peut compter sur une nouvelle pointure. C'est vrai que la scène française est en forme depuis quelques années et que le nombre de bons groupes est exponentiel. On ne peut que s'en réjouir. Ce groupe le mérite largement, et pas seulement depuis cet album. Les efforts finissent toujours par payer alors si ce n'est pas déjà fait, ruez-vous sur ce disque et foncez voir ce combo en concert ! |
||||
AUTRES CHRONIQUES DU MEME GROUPE | ||||
|