AMERICAN HEAD CHARGE
Tango umbrella [ 2016 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album
Durée : 51,59
Style : Indus/nu métal
  Infos :
  Contact label : http://www.napalmrecords.com
  Contact groupe : http://www.headcharge.com http://
  Interview : pavillon 666
 Pavillon 666 - metal rock webzine ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 29 avril 2016 , réalisée par guiyomm
   
Qu'attendais-je vraiment de cet accès de nostalgie mal contrôlé, celui même qui m'a poussé sans réfléchir l'ombre d'un instant à me jeter sur le nouvel album d'American Head Charge pour en faire la chronique ? Si j'avais pris le temps de la réflexion, j'aurais peut-être senti le traquenard, le truc douteux, l'odeur de réchauffé... . Mais bon, il est dur de contrôler ses sentiments et les pulsions qui en découlent, alors, comme je suis grand, j'assume.

Il convient donc d'emblée de dire ce qui est : vous l'aurez compris, ce septième album d'American Head Charge est, pour le dire poliment, décevant. Le sextuor fait ce qu'il sait faire, mais en moins bien. Pour rappel ou pour ceux/celles qui n'auraient jamais entendu parler du groupe fondé en 1996, les ricains se sont fait connaître avec un nu métal/indus plus ou moins gothique matérialisé par plusieurs albums massues comme « Trepanation » (1999), « The war of art » (2001) ou « The feeding » (2005) et des titres diablement efficaces (« conward », loyalty ») car rageurs, directs, violents et malsains, grandiloquents dans le fond comme dans la forme. Mais ça, c'était avant : de l'eau a coulé sous les ponts et American Head Charge version 2016 a changé. Est-ce le style pratiqué qui a mal vieilli donnant à cette nouvelle production un air suranné ou les compositions en elles-mêmes qui manquent d'inspiration ? Sûrement un peu des deux. Quoiqu'il en soit, on se retrouve en face d'un album poussif qui s'avère assez long à écouter du début à la fin. C'est dommage car il commence bien avec ce « Let all the world believe » qui, à défaut d'être novateur, est rentre dedans, bien construit façon M. Manson époque « Antechrist Superstar ».
Après ce début en trompe l'oeil, le reste s'avère très vite lassant car manquant cruellement de créativité. Non pas que la musique d'AHC manque d'énergie ou de volonté de bien faire mais simplement que ce qu'elle donne à entendre a 15 ans de retard et n'a plus de pertinence en 2016.
Il convient également de souligner que si certains titres arrivent quand même à proposer quelques riffs (« I will have my day », « Suffer elegantly ») et rythmes intéressants (mais malheureusement beaucoup trop esseulés), les titres les plus calmes sont pathétiques car virant à l'insipide (« A king among men », « When the time is never right »par exemple) : des mélodies sans âmes où vient se poser une voix mielleuse à donner la nausée.

Une maxime en guise de conclusion pour cette courte chronique qui ne mérite pas de plus longs
développements : la mise en forme ne pourra jamais l'emporter sur le fond. Si la qualité de la production et le professionnalisme musical d'American Head Charge sont bien là, ils ne peuvent malheureusement pas compenser le manque asphyxiant d'inspiration qui caractérise « Tango Umbrella ». Si le groupe veut continuer à exister il devra trouver l'énergie créatrice et salvatrice du renouvellement sous peine de continuer à attirer à lui les rares aficionados restés comme leur musique, figée dans le temps.







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