SUS SCROFA Sinistre sylve [ 2016 ] |
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MCD-EP Durée : 23.46 Style : Pagan Black Metal |
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TECHNIQUE |
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Chronique : 31 mars 2016 , réalisée par Franckenstrat | ||||
Pour débuter cette chronique, je tiens tout d’abord à souligner le soin que Sus Scrofa a tenu à apporter dans la production finale de leur Ep « Sinistre Sylve ». C’est un magnifique digipack format A5 qui vous attend, un peu à la manière dont Bélénos finalisait certains de ces projets. On dira ce que l’on voudra, mais cela rend l’objet en lui-même bien plus agréable au visuel et au toucher, ainsi que plus attractif. Personnellement, je trouve toujours que c’est un bon gage de qualité lorsqu’un produit fini apporte cette touche de chaleur qui manque souvent au produit de type basique. Sinon, pour parler de l’Ep en lui-même, je peux vous dire sans hésitation que nous sommes en présence d’un magnifique album qui renferme dans ses tiroirs des titres absolument superbes d’une noirceur resplendissante que je ne connaissais pas à Sus Scrofa. C’est en profondeur que le côté Pagan est omniprésent car en surface c’est bien de Black Metal qu’il s’agit. Les titres sont bâtis autour de leitmotivs lancinants qui percutent l’oreille et le système cérébral de l’auditeur, alors qu’au firmament de l’obscur, le silence reprend ses droits lorsque soudainement il tombe tel un couperet. Des musiques d’un autre temps mettent alors l’atmosphère en suspend. C’est durant ce moment-là que toute la puissance occulte de « Sinistre Sylve » reprend son second souffle pour repartir plus violemment et creuser des ténèbres qui paraissent insondables et sans fin. Entre un court interlude acoustique peuplé de bruitages sinistres et angoissants et un dernier titre profondément mélancolique à la mélodie désenchantée, les deux principaux titres de « Sinistre Sylve » sont un immense voyage par de-là l’obscurité. Ce périple ténébreux peuplé d’âmes perdues torturées par bien des souffrances, se perd dans les lamentations et les murmures malsains au cœur d’une forêt encore plus sombre qu’un tunnel. La voix vindicative d’Aghéion donne vraiment le ton et la dimension ténébreuse à ce très bel Ep. A ce jour les Toulousains n’avaient produit que deux démos depuis leur création en 1991. Depuis qu’ils ont repris du service en 2014, j’ai l’impression que ce coup-ci ils ont lâché les chiens, une bande de clébards démoniaques et enragés revenus pour en découdre sur le devant de la scène du Black Metal français. |
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