UNSEEN FAITH
Yokebreaker [ 2015 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine MCD-EP
Durée : 26.00
Style : Metalcore
  Infos :
  Contact label : http://www.primecollective.dk/
  Contact groupe : http://www.facebook.com/unseenfaith https://unseenfaith.bandcamp.com/
 
 Pavillon 666 - metal rock webzine ORIGINALITE
Pavillon 666 - metal rock webzine
TECHNIQUE
Pavillon 666 - metal rock webzine
PRODUCTION
Pavillon 666 - metal rock webzine
EMOTION
Pavillon 666 - metal rock webzine
  Chronique : 29 mars 2016 , réalisée par NegativeHate
   
Dans la vie, les études c'est bien, mais la musique c'est mieux. C'est avec cet état d'esprit que je reprend du service sur Pavillon après une longue absence due à mon cursus universitaire. Quel plaisir de pouvoir retourner dans des pays plus ou moins lointains grâce à la simple action de tendre l'oreille, d'entendre, ou d'écouter.
C'est donc avec plaisir que je vous emmène aujourd'hui au Danemark avec UNSEEN FAITH, groupe de Metalcore/Deathcore originaire d'Aarhus, ayant sorti leur quatrième opus en novembre dernier. Appelé « Yokebreaker » (ce qui signifie « casseur de joug, de chaînes »), le mini-album a reçu de ses créateurs une dimension religieuse. En effet, l'expression « to break the yoke » est reprise dans la Bible et plus précisément dans l'Ancien Testament par les prophètes Nahum et Isaïe... Le contexte est situé, place maintenant à la musique !

Avant même de poser le CD dans mon lecteur et d'en fermer le couvercle, le groupe commence déjà à engranger des bons points. L'artwork et le packaging protégeant le précieux objet m'attirent et je commence à imaginer ce à quoi leur musique ressemble. Partir avec des à priori est assez mauvais, donc je m'efforce d'attendre que le son vienne à moi, ou plutôt à mes oreilles.
Et c'est parti, « The Revenant » ouvre la marche. Enfin ! On assiste dans un premier temps à une intro assez classique, un crescendo d'intensité en somme. Et vient alors ce pourquoi l'on est là. Dès ce premier titre, on ressent quelques faiblesses en terme de mixage, d'égalisation de l'ensemble. Ca sonne un peu brouillon sur le fond, mais sur la forme, il faut dire qu'on est bluffé ! Pas d'ambiances très sombres ici, mais une lourdeur constante voir pesante qui se résume à coup de breakdowns, de riffs et de patterns saccadés et même à coup de soli dérangeants.
« Enemy » prend le relais et ma peur concernant la qualité de l'ensemble se confirme. La batterie est définitivement trop présente. Alors oui, c'est le style qui veut ça, mais la caisse claire hache vraiment le son quand le batteur part en blast beats ou même lors de ses roulements. Concernant la caisse claire, une autre chose me vient en tête. Après quelques minutes, le son que cette dernière émet (ou plutôt que le trig émet) devient plutôt embêtant. Encore une fois, le genre veut que, mais cela donne à l'ensemble une froideur, non naturelle qui plus est, nous faisant redescendre d'un cran dans le feu de l'écoute.
C'est d'ailleurs avec « Route 3 » que la batterie va réellement devenir le centre d'attention à cause de ce défaut que l'on met malheureusement en valeur depuis quelques temps. Les différents roulements nous restent en travers de la gorge et il semble que rien ne pourra changer cela, surtout pas « Route 3 » étant déjà terminé. En bref, une musique rapide de par son tempo et sa durée.
Et là, « The Mask » arrive et détruit tout mes arguments. La violence fait son apparition ! Cette caisse claire si peu naturelle est ici dans son élément, entourée de breaks efficaces, de rythmiques démentielles, d'harmonies sauvages... UNSEEN FAITH nous montre enfin tout son potentiel et c'est dans cette violence et dans cette intensité qui en découle que le quintet s'en sort le mieux.
« Father » continue sur cette voie en perdant peut être un peu de violence certes, mais cette intensité est toujours aussi présente ! La répétition est effectivement un risque dans ces circonstances... Il n'en est rien ici. La musique arrive à nous captiver tout du long et nous fait même remonter le « cran » que l'on a perdu un peu plus tôt. La fin de ce mini CD semble prendre une direction beaucoup plus plaisante à l'écoute...
Et la musique de clôture semble bien partie ! « Roars » est encore un peu en deçà des deux derniers titres « violemment parlant » mais la magie opère : la lourdeur est de mise encore une fois avec des breakdowns récupérant les éléments « beat » de son cousin hardcore, des voix dissonantes et une puissance rythmique redoutable qui nous laissent tout de même un peu sur notre faim...

« Yokebreaker » se tient à la croisée des mondes entre plusieurs styles et variantes de « core music ». Tout d'abord mélodique, le son de UNSEEN FAITH sait se montrer moderne pour partir quelque fois dans une efficacité dévastatrice. Si je devais résumer ça en un name-dropping tout en suivant le fil rouge de cet opus, je dirai que le quintet penche vers un core à la TEXAS IN JULY, puis tangue vers un CARSON STATE-like puis fini en beauté par un son AUGUST BURNS RED-ien. Ajoutez à la dernière comparaison le fait que les deux groupes soient tous deux plus ou moins inspirés par les écrits Bibliques et vous obtenez les Danois d'UF. Un sympathique mini-album par une formation dont on attend impatiemment le prochain CD !







AUTRES CHRONIQUES DU MEME GROUPE
UNSEEN FAITH - Waver