CHRONIQUES ALBUMS

Aujourd'hui direction la Pologne pour découvrir Lysa Gora, un groupe désigné comme folk metal. On aurait bien voulu vous retracer un petit historique de groupe mais notre compréhension du Polonais et la faible notoriété du groupe sur la toile n'aide pas à obtenir une biographie détaillée. Du coup, on ne sait pas s'il s'agit d'un premier album ou d'un énième d'une discographie aussi chargée que l'haleine de Christine Bravo après une soirée. Et après tout, vue la qualité de l'album, on ne s'attardera pas trop à approfondir notre connaissance de ce septuor dont l'album TOI HOLA nous apparaît faiblard sur bien des aspects.

Musicalement, LYSA GORA nous pond une musique qui ne s'assume pas vraiment et ballade son cul entre deux chaises. D'un côté le folk est justifié par la présence d'instruments traditionnels comme la flûte ou le violon et même l'accordéon, puis par le chant. Tout en polonais, c'est suffisamment peu banal pour nous, et les sonorités suffisamment tribales pour instaurer cet aspect folklorique à TOI HOLA. Le morceau ouvrant l'album (ZORIUSZKA) est d'ailleurs typiquement folk mais loin d'être représentatif de la suite à venir. D'un autre côté le metal ne se légitime que par la présence d'une batterie et de grosses guitares qui se contentent d'alourdir le son et de délivrer des power chords d'une grande tristesse et peu variés. Pas de soli, pas de chant black ou death, pas de blast : c'est aussi plat que la poitrine de Jane Birkin.

En fait, les seuls morceaux qui ressortent vraiment après une, deux, trois ou six milliard trente-deux millions six cent soixante mille quatre vingt neufs écoutes, ce sont UNDA grâce à un refrain scandé six milliard trente deux millions six cent soixante mille quatre vingt dix fois, et puis le titre éponyme. Aaaah TOI HOLA. Ce morceau. Il débute par des voix voulant se donner un genre enfantin pour une intro à la Jack Skellington que l'on retrouvera plus loin de le morceau. Ridicule, il s'agit d'un arrangement vraiment raté qui fait sombrer le morceau plutôt que de le magnifié. Alors au final, si vraiment on devait retenir un morceau ou deux sur cet album, nous choisirions IDZIE ZOLNIERZ, enfin les deux premiers tiers, BOGURODZICA, et ZORIUSZKA. Ce sont les titres les plus travaillés de l'album, mais aussi les plus folk et sombre, presque ésotériques. Les 2 derniers morceaux de l'albums délivrent cette atmosphère convaincante que l'on aurait aimé entendre davantage sur ce disque.

Vous aurez compris que TOI HOLA n'est pas un album exceptionnel. La musique est plombée par la présence de cet aspect metal trop survolé, le son n'est pas mis en avant par la production trop amateur pour vraiment apprécier les arrangements trop peu fouillés, et le chant en Polonais, s'il aide le côté folk de TOI HOLA, n'aide pas à entrer dans l'univers des sept Polonais. Quelques morceaux ne suffisent pas à faire oublier un contenu général faiblard et sans grand intérêt. Poland, 0 point !