GRIEVED
Grieved [ 2016 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album
Durée : 27.48
Style : Hardcore
  Infos :
  Contact label : http://www.prostheticrecords.com
  Contact groupe : http://www.grievedband.com http://www.grieved.bandcamp.com
  Interview : pavillon 666
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 13 mars 2016 , réalisée par guiyomm
   
Je ne sais pas vraiment ce que signifie l'appellation « dark hardcore ». En tout cas c'est officiellement dans cette catégorie qu'est classé « Grieved ». Par sa proximité catégorielle avec Vision of disorder (entre autres!) dans son aspect le plus violent j'en conclue qu'il se trouve dans la case où se trouvent les bons groupes de hardcore.
Grieved c'est donc cinq suédois originaire de Stockholm pratiquant un hardcore particulièrement dépressif naviguant aux frontières de sous-genres qu'on peut qualifier de tout sauf de gai : sludge, post-hardcore et dans une moindre mesure, doom.

Cet album éponyme (qui succède à « Samaritans » sorti en 2012 se présente comme un bloc musical plus dense que du béton armé qu'on aurait blindé où les dix morceaux sont des alibis à des découpages sonores arbitraires nécessaires à sa production. De « Oraque » qui ouvre le bal à «Reverie » qui le clôture, la musicalité possède invariablement les mêmes attributs : ultra violence , noirceur, tristesse et colère.
La musique des scandinaves est l'incarnation d'un désespoir sans fond imprégnée d'une rage malsaine aliénant et terrassant émotionnellement l'auditeur.

Un chant hurlé, impressionnant par sa force, son amplitude gutturale, par son investissement désespéré qui se pose de façon parfaite sur des tempos lourds et noirs s'enchaînant avec une fluidité déconcertante dans une rythmicité pleine de soubresauts, étonnamment variée.
Des riffs torturés et dissonants à souhait, en apparence simplement construits, qui révèlent en réalité une créativité anxiogène, homogène et complexe qui sait parfaitement malmener celui ou celle qui aura eu le bonheur d'y prêter attention.

La qualité et l'authenticité de cet opus (on soulignera également une production irréprochable...) place de façon certaine Grieved dans le haut du panier : on ne décroche pas une seconde des 27 minutes que dure l'album.
Cependant si Grieved veut vraiment faire carrière il faudra qu'il évite l'écueil de s'enfermer dans des carcans stylistiques trop asphyxiants en affirmant une identité musicale émergente qui ne demande, j'en suis sûr, qu'à se développer.
Pour tous les aficionados des styles cités dans cette chronique, à écouter de façon impérative !







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