CHRONIQUES ALBUMS

REJECT THE SICKNESS se forme entre 2007 et 2008 du côté de Bruges en Belgique. Mais ce n'est qu'en 2015 que sort le premier album du quintet même si une première démo et un mini CD avaient vu le jour en 210 et 2013. Le groupe a décidé d'enregistrer ce disque dans son propre studio ce qui leur a permis de prendre leur temps. Le groupe s'est ensuite offert les services de Jochem JACOBS au SPLIT SECOND SOUND pour le mixage et le mastering qui est connu pour son travail avec TEXTURES, CRIMSON FALLS, SCARRED...

Pour un premier effort, le résultat est à la hauteur. La production est réellement intéressante. On a évité le drame de l'auto production, c'est une évidence. On est loin du groupe qui s'enregistre dans son garage, c'est même tout le contraire. REJECT THE SICKNESS a réussi un pari osé en enregistrant lui-même ses pistes. Cela prouve certainement le niveau musical des membres mais aussi un certain niveau d'exigence au niveau du rendu.

Les qualités des musiciens se ressentent de toute manière dans les compositions, en plus de la bonne production. C'est essentiel me direz-vous, oui justement, c'est essentiel ! Après une courte introduction, le groupe nous envoie le titre éponyme, « Chains of Solitude » en pleine face. C'est un titre court mais direct. Avec une certaine dose de mélodies, REJECT THE SICKNESS arrive à faire passer un message hargneux. Quelques voix claires viennent enrichir en arrière-plan les refrains mais ce n'est pas ce qui prime en premier lieu, c'est plutôt cette énergie qui nous vient du hardcore et du metal extrême. « My Agony » augmente le tempo à grands coups de blast beats. Quelques riffs viennent donner un peu d'air à ce morceau mais ce n'est que pour mieux relancer cette machine infernale. Un très bon titre que celui-ci. « Only Darkness is Real » prend des airs de MACHINE HEAD dans ses mélodies. Là aussi l'efficacité est au rendez-vous. « Depravity » se reconnecte avec les origines du death mélodique avec des tonalités qui nous replongent dans les débuts du death suédois. C'est nettement mieux produit qu'à l'époque mais le pont se fait très facilement. On continue sur la même lancée avec « Psychopath » avant que « Alone » ne vienne nous prendre par surprise. Ce morceau au clavier nous apporte un grand bol d'air, surprenant mais de très bonne facture. « Heaven Turns Black » vient forcément fermer cette parenthèse en reprenant les gimmicks metal du groupe. Après « Hopeless » et « Seedless », REJECT THE SICKNESS conclut son album avec « The fire's Burning ». L'introduction acoustique est plutôt bien vue puis on part sur quelque chose que le groupe maîtrise très bien depuis le début de l'album. La réussite est encore au rendez-vous avec ce titre.

REJECT THE SICKNESS signe un très bon premier album. La qualité est au rendez-vous sur tous les points essentiels. Encore un groupe à découvrir.