POPA CHUBBY |
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Mise en ligne le : 11 septembre 2016 | Intervieweur :
riffraph
| Traducteur : FredBebel |
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C’est par une fin de journée ensoleillée que nous arrivâmes à un sympathique hôtel à Paris, ce mercredi 7 septembre dans le quartier République pour rencontrer l’enfant terrible du Bronx, j’ai nommé Popa Chubby. Après une longue carrière prolifique et moult albums qui respirent bon ce mélange de blues, de soul, de funk et bien d’autres influences, il était temps de parler du petit dernier qui sort le 7 octobre dans les bacs, « The Catfish ». Ted (son véritable prénom) s’avance vers nous, débonnaire, lunettes noires en forme de cœur et casquette vissée sur le crâne. Popa Chubby c’est aussi une histoire d’amour avec la France et c’est donc avec son franc-parler coutumier que débute donc cette interview. En voici la teneur : 1 / Tu joues encore une grande palette de styles sur ce dernier album… PC : Oh tu trouves? J'ai toujours joué comme ça, je fais ça depuis toujours ! (rires) 2/ /Comment choisis-tu tes chansons pour l’album ? PC : Je ne les choisis pas, elles viennent comme ça à moi comme par magie (rires) j'ai toujours de nouvelles chansons qui m'arrivent ! 3 / Le titre « Cry Till It » me fait beaucoup penser à l’ambiance du film « The Commitments »… PC : Waow, c'est cool car c'est définitivement une chanson soul que j'ai composée avec une influence du son de Memphis, je suis content que ça t'ai fait penser à ça ! 4 / Peux-tu m’en dire plus sur le morceau « Motörhead saved my live » ? PC : Je l'ai écrite juste après la mort de Lemmy. Je me suis rendu compte de l'importance qu'a eu Motörhead sur la musique et sur ma vie en particulier. Je les ai vu la première fois en 1978 et ça a été comme une bouffée d'air frais, un truc se passait enfin dans ce monde de merde tu vois et Lemmy représentait l'honnêteté et l'intégrité dans le rock'n roll. 5 / Dans une autre interview tu expliquais que ta principale source d’inspiration venait des gens. Es-tu intéressé également par d’autres sujets ? PC : Oh tout m'intéresse tu sais, mais mes chansons mettent essentiellement en perspective les personnes. Si tu ne dialogues avec personne, ton avis tout le monde s'en tape, c'est juste ton opinion et tout le monde a une opinion. Par contre quand tu parles de ce que la majorité ressent, ça devient un truc plus universel et peu importe leurs différences, leurs coutumes, leurs religions, les gens sont les mêmes et sont touchés par les mêmes choses… 6 / Comment s’est passé l’enregistrement ? Voulais-tu un son spécial sur « The Catfish » ? PC : D'un point de vue technique oui j'ai testé de nouveaux trucs, je suis à fond dans l'engineering audio et je me suis rendu compte que les meilleurs choses avaient été inventées il y a 50 ans. Aujourd'hui on a des nouveaux formats d'enregistrement direct digitaux mais pour moi le meilleur c'est le magnéto à rubans, j'ai un RCA des années 50 dont je me sers en studio et qui donne un son typique et vintage, dommage qu'on ne puisse pas s'en servir sur scène ! 7 / Demandes-tu parfois l’avis de tes musiciens sur tes compositions ? PC : Il y a deux choses sur ce disque : des chansons où j'ai tout fait moi-même (guitare, batterie, claviers etc) parce que je savais où je voulais aller et qu'en le faisant seul j'obtiendrai le résultat que je voulais. Si je sais qu'un autre musicien l'aurait ferait mieux que moi, à ce moment-là j’enregistre le morceau et je lui explique ce que je veux car hormis pour le clavier, je suis assez professionnel dans les enregistrements et assez directif pour expliquer aux autres musiciens mes idées et là où je veux aller. 8 / Tu as signé avec Verycords. Pourquoi ce choix ? PC : On me l'a suggéré car il y a eu pas mal de changements avec Dixifrogs avec qui je travaillais depuis des années et c'était important pour moi de rester sur un label français car le marché Français est le plus important pour ma musique et pour rester populaire en France j'avais besoin d'un partenaire français, en plus ils ont un bon réseau de distribution dans d'autres pays comme l’Allemagne. Je suis très excité cela m'amène une nouvelle énergie de savoir que jamais rien n'est acquis, c'est comme un mariage tu vois, tu épouses ta femme parce que tu l'aimes mais après 20 ans tu l'aimes encore mais tu as envie de baiser la voisine ! (rires) 9 / Quand tu regardes en arrière, toutes ces années, ta carrière, te sens-tu chanceux ? PC : Tu plaisantes mec ? Bien sûr je suis incroyablement chanceux ! Je suis à Paris dans un super hôtel en train de te parler ! C'est du boulot mais la vie est belle ! Ma chance c'est de pouvoir faire ce que j'aime, comme j'aime, pas des conneries, juste des trucs sincères c'est ça pour moi qui est important dans la vie ! 10 / As-tu des endroits préférés en France ? PC : Paris bien sûr mec! C'est une ville magique ! Je me rappelle la première fois que je suis venu ici, j'étais comme à Disneyland ! Mais la France est un pays superbe, j'adore jouer dans l'ouest, le public breton est incroyable, les celtes sont dingues ! (rires) 11 / Ce n’est pas trop dur parfois l’éloignement, la famille, quand tu es sur les routes ? PC : Bien sûr c'est extrêmement difficile, ça te file le blues d'être loin des personnes que tu aimes, mais mes enfants sont grands maintenant, avant ils venaient parfois avec moi et ma copine mais maintenant ils vivent leur vie. 12 / Un dernier mot pour ton public français peut-être ? PC : Vive la France (en français) ! Plus sérieusement j'ai beaucoup de chance d'être connu dans votre pays. La chose pour laquelle la France est connue par-dessus tout est « l'amour » (en français) et Popa Chubby et la France ont une histoire d'amour depuis 20 ans et personne ne pourra arrêter ça ! Un grand merci à Sophie Louvet pour l’organisation de l’interview et à Bruno Labati pour son accueil lors de l’interview. |
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interview detail 2015