MANALA EUROPEAN TOUR Avec : metsatoll, korpiklaani |
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Date du concert : 11-02-2013 | |
Lieu : Le Bikini - Toulouse [ 31 ] | |
Affluence : 430 | |
Contact organisateur : | |
Chronique : 17 février 2013 , réalisée par Bloody - Photographe : Bloody | |
En ce lundi pluvieux pas grand chose pouvait réchauffer nos cœurs. À part peut être les finlandais de Korpiklaani et les estoniens de Metsatoll qui ont réuni près de 400 personnes le temps d'une soirée qui s'est annoncée très festive... Exit la pluie le froid et les conditions météo catastrophiques, Metsatoll et son folk métal Estonien va venir nous donner une belle leçon de folk métal. Cela faisait quelques années que le nom de Metsatoll était assez bien exposé. La signature chez Spinefarm a du sans doute aider mais il faut reconnaître que le combo mérite sa reconnaissance amplement. N'ayant vu leur que leur nom circuler (plusieurs fois) sous mes yeux sans en ayant entendu la moindre note, ce live aller être l'occasion d'avoir un avis. Et quelle surprise ce fut ! Outre les connaisseurs qui appréciaient déjà la musique studio du combo, la surprise a été générale pour le public. Ce dernier ne se fit pas attendre pour le faire remarquer ! Cela fait dix minutes que le concert à commencer et les premiers pogos ont déjà lieu ! Metsatoll aligne titre après titre son set d'une puissance et d'un entrain irréprochables. Bénéficiant, puisqu'il sont la seule première partie, d'un temps de jeu très correct (14 titres joués !) Metsatoll a eu largement le temps de convaincre et de faire connaître en détails sa musique a l'audience. Principalement composé d'heavy metal, il ajoute a cela des éléments folk grâce à leur instruments pour la plupart originaire d'Estonie et fabriqués parfois par Lauri Varulven Oonapuu lui-même, le multi-instrumentaliste du combo. Multi-instrumentalisme est bien l'adjectif qui le qualifie lorsqu'on voit le nombre d'instruments qui se sont succédés dans ses bras ! Ce dernier passe d'une cornemuse a une cithare sans le moindre problème. Il semble tellement heureux d'être sur scène qu'il en oublie quelque fois de chanter. Mais pas de problème, cela ne ruinera pas la prestation pour autant car le chant dans ce groupe est géré soit par le guitariste ou le multi instrumentaliste ! Les deux trublions s'en donneront donc à cœur joie malgré la barrière linguistique qu'il les séparait du public. Après trois quart d'heure de démonstration de haute volée, Metsatoll remporte tous les suffrages sur tous les points. Un folk métal très bien travaillé qui sonne assez joyeux et accrocheur en live, comment ne pas apprécier ?
Un an après leur dernier passage, Korpiklaani est de retour à Toulouse. Ça sera la troisième fois en quatre ans, le score est plutôt pas mal. Si la venue de ce groupe ne m'a pas fait sauter de joie, il s'agit toujours d'un bon moment à passer en live. C'est de l'avis général de tous. Que l'on connaisse les paroles ou pas, on ne rechigne pas à aller voir cette bande de joyeux lurons faire la fête sur scène. Cependant, ce concert n'a pas été si exceptionnel que cela. Suis-je peut être écœuré de les avoir vus tant de fois ? Ceux qui se plaignent de ne pas avoir assez de concerts à se mettre sous la dent vont vouloir me tuer... Non c'est autre chose je pense. Je ne dis pas que ce n'est pas bien qu'ils reviennent car un bon paquet de petites têtes blondes faisaient la connaissance pour la première fois avec les Finlandais et sont ressortis complètement surexcités du concert (je les comprends nous avons tous étés aussi comme cela lors d'un premier concert de Korpiklaani) mais il semblerait qu'il y ai autre chose, quelque chose qui vienne du groupe... Mais avant de donner mon ressenti final, parlons un peu du concert en lui même. Inutile de préciser que la foule était en délire et qu'il ne se passaient pas une seconde sans voir un corps voler au dessus du public. Si la bande nous avait joué un slow le public aurait trouvé un moyen de déclencher un circle pit... Metsatoll n'ayant pas aidé à calmer les fans de danses violentes, il va de soi que Korpiklaani a fait plus qu'attiser le feu, il a définitivement embrassé le bikini. Excepté que cette fois-ci, la sécurité arrivait à empêcher les slammeurs de monter sur scène (c'est ce qu'il c'était passé l'année dernière) Et le groupe dans tout ça ? Toujours autant la forme. Un sourire jovial sur chaque membre excepté l'accordéoniste qui lui n'a pas voulu nous montrer ses zygomatiques, et une bonne humeur communicative. Jonne, quand a lui est toujours aussi bon show man et comme à l'accoutumée, il ne lui faut pas longtemps pour s'accaparer le public. Le violoncelliste quand a lui a fait beaucoup d'efforts d'intégration depuis une année ! Ce dernier n'est plus aussi timide qu'avant et se lance par moments dans des danses improbables lorsqu'il ne joue pas ! La bande est contente d'être ici et nous le prouve encore une fois. Côté set list pas de grands changements si ce n'est l'intégration de cinq nouveaux titres tout droit sortis de Manala, leur dernier album. Il sera très dur de dire si ces titres passent l’épreuve du live car chez Korpiklaani tout est taillé pour live. Même si l'album n'est pas bon, il sonnera mieux en live qu'on se le dise. Et ça ils l'ont bien compris les finlandais car si Ukon Wacka était pas top, Manala n'est pas super non plus. Les moments forts ont donc êtes distillés aux quatre coins de la set list avec forcement les « Beer Beer », « Tequila », « Vodka », « Happy little boozer », les seules chansons que les trois quarts du public connaît... C'est donc sur ce point que je voulais revenir. La set list et la discographie du combo. Il ne faut pas se voiler la face. Depuis quelques années Korpiklaani déçoit en studio. C'est un fait. Et depuis toujours ils préfèrent tourner de fond en comble sur les cinq continents. Ce n'est pas un mal en soit mais il arrive un moment ou ça coincera. Juste par curiosité, regardez combien de jour off ils ont lorsqu'ils tournent... Sur la tournée européenne : aucun. Hormis un break avant d'attaquer la Pologne, ils tournent pendant des dizaines de jours consécutifs sans prendre le temps de se reposer. Korpiklaani est une machine a live. À raison de presque 1 album par an (qui doivent sans doute construire pendant les répétitions qui ont lieu lors des sourds checks) le matériel studio n'est qu'une excuse pour pouvoir faire des dates. La qualité des albums diminue au fur et à mesure des années et les prestations live augmentent. Étant donné qu'il faut un nouvel album pour pouvoir partir en tournée (du moins c'est ce que les labels souhaitent) ils ont rapidement pris la manie de sortir des albums à tour de bras sans se soucier de la qualité. Les fans de la première heure préféreront arrêter l'aventure maintenant en gardant en tête un Korpiklaani qui faisait bien son job plutôt que de voir son groupe préféré finir coincé sur les planches. Faites des dates c'est bien mais arrivé à un moment, il faut se ressaisir et ouvrir les yeux car d'années en années, les Finlandais perdent pieds. Rien que l'année dernière, ils avaient fait un effort de présentation sur scène : pied de micro avec bois de cerf, drapeaux qui cache les baffles, tenue de scène très travaillée pour Jonne... Ce soir la, tout cela , n'était plus et laissait place à un énorme vide. Jonne était venu chanter en slim et ne portait quasiment rien de folklorique sur lui, ce qui pourtant aide à l'immersion dans le spectacle. Ce soir il n'y avait plus grand chose, un peu comme le contenu de leur dernier album... Malgré tout, ce fut une belle soirée qui comme d'habitude à su mettre tout le monde d'accord. On regrettera juste le fait qu'il n'y ait pas plus d'efforts et que le groupe se soit transformé en une vulgaire machine à enchaîner les dates sans la moindre saveur. Car au fond, si le concert est chaleureux c'est surtout à cause du style musical mais pas du combo qui le pratique car lui, il joue en pilote automatique, conscient que quoi qu'il fasse, ça plaira. Du moins, en live.
Merci a Spm Prod et le bikini pour cette date. no images were found |
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