NECROBLASPHEME
Belleville [ 2015 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album
Durée : 40.32
Style : Post Black/Death
  Infos :
  Contact label : http://dooweet.org/fr/
  Contact groupe : https://www.facebook.com/necroblaspheme.page.officielle/timeline http://www.thedeeper-thebetter.com/
 
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 02 décembre 2015 , réalisée par NegativeHate
   
Si j'ai choisi de chroniquer ce groupe aujourd'hui, c'est à cause des innombrables critiques qui l'encensait et qui disait de lui qu'il était indéfinissable stylistiquement parlant, prenant place entre un Death Metal et un Post Black eux même entourés de plusieurs autres influences. Je l'avoue, oui, NECROBLASPHEME était inconnu au bataillon avant ce jour, avant que « Belleville », leur nouvel album, m'apparaisse alors comme une évidence. Il fallait que je jette un œil à ce que le combo Parisien avait à nous offrir. Je saute dans l'inconnu avec « Belleville » comme guide.

Et on nous accueille bien, très bien même ! « Rempart » nous guide le temps d'une intro d'à peu près deux minutes pour nous lâcher dans la saturation, et donc, dans le vif du sujet. Ce morceau sonne effectivement très Post quelque chose, pour ce qui est du Death ce n'est pas ici qu'on le trouvera. Ce qui est sûr c'est que l'album commence très bien avec ces atmosphères planantes à la manière d'un IMPURE WILHELMINA.
J'avais un peu d'appréhension il est vrai lorsque j'ai mis le CD dans le lecteur de par les nombreux commentaires que j'ai lu et qui vantaient la complexité de la musique de NECROBLASPHEME. Cette information est bien vraie, les compostions sont complexes mais très bien ficelées à l'image du « Discours Du Bitume », un titre où l'on voit se montrer une petite pointe de Death Metal par ci par là. Les paroles de ce dernier ont d'ailleurs été reprises du poème éponyme de Emile Goudeau, poète français du XIX siècle.
En fait la notion de « Post » prend tout son sens lors de l'écoute de « How Did We Get There ». Cette composition est une sorte d'interlude d'ambiance, la seule chose que l'on ait à faire étant d'écouter ces sons se mêler entre eux. Ce maniement des sons aurait pu être l'oeuvre d'un dénommé JEREMY SOULE d'ailleurs.. Si, vous savez, celui qui a composé les musiques du dernier The Elder Scroll ? Ouais, bon, mes références sont ce qu'elles sont...

Passées ces deux minutes d'écoute magistrales, retour au son brut avec « Two Trees (DeadWood) ». Vu comment l'on entre dans le morceau, on serait tenté de se poser la question de l'orientation musicale de celui-ci. Un petit Doom ? Pas réellement en fait. Car si le titre met longtemps à se mettre en route, il n'en reste pas moins un Post Black à tendance Death bien burné et mélancolique. Comme on les aime en fait. Le côté Death aura tendance à se dévoiler sur de petites choses comme des transitions ou ponts où l'on entendra de la double pédale etc. Subtil. Un petit passage à tendances pachydermiques pour la fin et on est bon !
Créant un véritable contraste, « Hyperspace » est en fait là pour annoncer le titre suivant. La petite transition est, même si très courte, extrêmement planante.

Et voilà ce que cette dernière annonce : « Waiting To Exhale ». Amis Blackeux, voici pour vous ! Tout de suite, l'atmosphère est pesante, intimiste, les déraillements de la voix du chanteur créant une impression macabre. On aimerait aider cet homme suffoquant, à moitié mort alors que ses plaintes deviennent de plus en plus marquées. Amis Deatheux, on ne vous pas non plus oubliés. Des riffs plus marqués sont aussi présents alors qu'une voix claire apparaît au loin, à peine distinguable, peut être les vestiges d'un mental non contaminé par la douleur ? Une vraie épreuve de mental cette écoute.
Retour dans l'ambiance avec « Freed » avec encore une interlude que seuls les cinq musiciens savent nous pondre. Le problème avec cette interlude n'est en aucun cas la musicalité, au contraire, plonger dans un univers comme celui du groupe est une expérience à vivre. Seulement, le crescendo servant à annoncer le prochain titre contient des effets électroniques qui ne collent pas parfaitement à l'ambiance et ce qui perturbe malheureusement l'écoute...

Le Death vient ici remettre un coup avec « The Grande Boars Haunting » avec ses riffs inspirés de ce dernier. Outre ces riffs, le chanteur montre encore l'étendue de ses capacités avec des cris guerriers, une voix aux multiples facettes. Les effets électroniques cités plus haut reviennent le temps de quelques secondes mais se font tout de même plus discrets, ne perturbant pas cette fois le fil de l'écoute. Ce qui est magnifique avec NECROBLASPHEME, c'est que malgré la longueur des titres, les changements de rythmes, de tempo, on ne se perd pas dans l'écoute. Et ça, ça n'a pas de prix.
On continue notre chemin avec « Gouffre », titre qui m'a beaucoup surpris. En entendant les premières notes de cette compo, je me voyais encore écouter une interlude, cette fois ci plus rythmée, mais une interlude tout de même. Que nenni ! Ce n'était qu'une introduction déboulant sur une musique puissante. L'effet de surprise m'a fait apprécier ce « Gouffre » aux tremolo picking rythmés et, il faut le dire, assez extravagants tout de même.

Pour la der des ders, un invité surprise sort sa voix haute perchée et graveleuse. C'est Thomas Noël, membre du groupe BODIE, qui va épauler notre Yann sur « Such A Lot ». Si la compo semble être le résultat de toutes les influences entendues et repérées lors de l'écoute du dix titre, il n'empêche que cette der des ders renferme par moments des passages bien Rock, powerchords oblige.

Si la peur était de mon côté avant l'écoute, elle s'est très vite dissipée grâce à la musique de NECROBLASPHEME. « Belleville » est une réelle œuvre musicale à écouter entièrement pour pouvoir totalement s'imprégner de l'ensemble des ambiances, sentiments, et autres épreuves émotionnelles. Un chef-d’œuvre du XXIè siècle en somme !







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