HORNA Hengen Tulet [ 2015 ] |
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CD Album Durée : 48.06 Style : Black Metal |
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ORIGINALITE |
TECHNIQUE |
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Chronique : 30 août 2015 , réalisée par Vyzhas | ||||
La sortie d'un nouvel album d'Horna est à chaque fois vécue comme un événement dans la scène Black underground européenne. Avec plus de vingt années de carrière au compteur, une discographie jonchée d'une multitudes d'EP, splits et démos, les Finlandais emmené par le guitariste Shautraug (également leader de Sargeist et officiant depuis 2009 dans Behexen) révèle enfin leur neuvième opus studio « Hengen Tulet » (disponible le 22 septembre via le label allemand « World Terror Committee »). Légende incontestable du True Black finnois pour certains , groupe ultra-surestimé pour d'autres, Horna a toujours divisé les blackeux. Même les fans de la formation sont partagés depuis le départ du hurleur Corvus. Remplacé par le haineux Spellgoth, son arrivée dans l'album de 2013 « Askel lähempänä Saatanaa » marqua un retour aux sources plus brutes de décoffrage au détriment d'une musique aux accents plus mélodiques et mélancoliques. « Hengen Tulet » confirme ce revirement à un Black plus dépouillé. Mais épuré est-il synonyme de qualité ? Rien n'est moins sûr. Ouvrant les hostilités avec un « Amadriada » incisif et venimeux à souhait, agrémenté de passages au groove malsain, le tout surplombé par les vociférations écorchées et hargneuses de Spellgoth, le titre apparaît comme une belle entrée en matière. Mais la suite s'avère vite déchantante. Autant le monolithe « raw » qu'était le précédent album révélait quelque chose d'envoûtant au fil des écoutes, mais sur cette nouvelle réalisation, on navigue entre l'anecdotique et le franchement médiocre. Les titres ont beau être rentre-dedans, les riffs sonnant tout de même assez creux et le côté presque « rock'n'roll » partiellement éclipsé, rendent ce disque peu percutant, voire ennuyeux. Les blasts intempestifs n'aidant pas non plus à dégager l'ensemble d'une linéarité navrante. Même si des morceaux tels que « Nekromantia » se distinguent par leurs aspects plus mid-tempi lancinants, tout cela ne parvient pas à faire décoller ce « Hengen Tulet ». Même Spellgoth semble jouer la facilité tant il reste cantonné aux registres vocaux qu'il maîtrise, sans parvenir à reproduire ce grain de folie entêtante présent dans « Askel lähempänä Saatanaa ». La production moins crade qu'à l'accoutumée atténue également la véhémence des compositions. Horna retombe donc dans ses travers, marquant sa discographie, déjà en dents de scie, d'une autre sortie dispensable (peut-être pas pour les fans qui y trouveront sûrement leurs comptes). Lassant, répétitif et peu inspiré sont les maîtres mots de ce neuvième disque. Gageons que le cap du dixième album pour Horna sera plus convaincant que ce « Hengen Tulet » d'une banalité affligeante ! |
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