HELRUNAR Niederkunfft [ 2015 ] |
||||
CD Album Durée : 56.32 Style : Pagan atmospheric black metal |
||||
Infos : | ||||
Contact label : | ||||
Contact groupe : | ||||
ORIGINALITE |
TECHNIQUE |
PRODUCTION |
EMOTION |
|
Chronique : 27 mars 2015 , réalisée par blacklakenidstang | ||||
Mon amour pour l’atmospheric black metal est grand et chaque découverte d’un groupe talentueux de ce style est importante à mes yeux. La découverte du duo allemand HELRUNAR il y a quelques mois m’a donc totalement ravie. Il faut dire que la courte discographie du duo est particulièrement inspirée et imprégnée d’une atmosphère très spécifique. C’est donc avec joie que j’ai appris que leur quatrième album, Niederkunfft, allait sortir au début de l’année 2015. Je me suis ainsi précipitée, dès que possible, sur ce dernier pour pouvoir l’écouter et me forger un avis à son propos. Jusque-là inspiré principalement des mythologies nordiques, Helrunar a cette fois décidé de nous offrir un cours d’histoire porté sur l’Europe du Moyen-Âge et des temps modernes. Plus particulièrement, Niederkunfft s’intéresse aux superstitions de l’époque, torturées entre la religion et les Lumières, mais encore à la vague de peste qu’a subi la ville italienne de Florence en 1348 : maladie, décès en masse, désespoir, solitude, fuite… Le premier titre de l’opus annonce rapidement l’atmosphère de l’album : la musique est froide, oppressante et malsaine. Helrunar crée une ambiance expressive et profonde qui captive ses auditeurs. Au fil des titres, on peut remarquer que l’album se révèle peut-être plus mid-tempo avec toutefois une lourde influence doom. La musique des deux munichois reste toutefois profondément inspirée par le melodic black façon Watain ("Der Endchrist", "Magdeburg Brennt") notamment, avec une touche marquée de pagan metal. On note également la voix unique de Skald Draugir qui growle, hurle et parle ("Totentanz", "The Hiebner Prophecy") en langue germanique, ce qui apporte un aspect encore plus rude et sombre à l’album. De plus, si l’album est assez homogène et qu’aucun morceau ne se distingue véritablement des autres – tout est bon –, la place n’est pas à l’ennui puisque lenteurs et accélérations sont au rendez-vous et que l’album est d’une remarquable puissance et lourdeur. Il m’est cependant possible de recommander en particulier le morceau "Devils Devils Everywhere!" qui est particulièrement accrocheur (et en langue anglaise), tout comme "Die Kirch ist Umbgekehret" et "The Hiebner Prophecy". La présence de chœurs aux sonorités religieuses/sectaires dans "Totentanz" mais surtout dans l’excellent interlude "Grimmig Tod", accompagnée du crépitement d’un feu/bûcher, est également mémorable. Et si cet album incarnant les minutes précédant l’apocalypse est brillant musicalement, je ne peux m’empêcher d’estimer que la grandeur de cet album ne s’arrête pas qu’à ses mélodies mais englobe aussi sa sublime pochette… |
||||
AUTRES CHRONIQUES DU MEME GROUPE | ||||
|