GHOST BRIGADE
IV - One With the Storm [ 2014 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album
Durée : 01.06.19
Style : Melodic death doom metal
  Infos :
  Contact label : http://www.season-of-mist.com/
  Contact groupe : http://www.nihilindustry.com/
 
Pavillon 666 - metal rock webzine Pavillon 666 - metal rock webzine ORIGINALITE
Pavillon 666 - metal rock webzine
TECHNIQUE
Pavillon 666 - metal rock webzine
PRODUCTION
Pavillon 666 - metal rock webzine
EMOTION
Pavillon 666 - metal rock webzine
  Chronique : 22 janvier 2015 , réalisée par blacklakenidstang
   
Il est parfois ardu d’identifier, de la façon la plus adéquate et précise possible, le style musical d’un groupe. Or, je fois avouer que je rencontre cette difficulté depuis quelques années vis-à-vis de GHOST BRIGADE.

Fondé en 2005 à Jyväskylä, ce sextuor finlandais a bâti au fil de ses albums une atmosphère nettement reconnaissable. Ainsi, entre melodic death, doom, dark, sludge et post-metal, Ghost Brigade a su révéler son intelligence musicale. Loin de s’enfermer dans un ou deux genres, le groupe, au contraire, dessine de véritables clairs-obscurs musicaux, voguant entre douce mélancolie et agressivité teintée d’amertume.

Avec son quatrième opus, IV – One With the Storm, Ghost Brigade se renouvelle très légèrement en mettant davantage l’accent sur les parties calmes et sur la voix claire mais surtout en redressant son niveau. En effet, alors qu’Isolation Songs matérialise un véritable chef d’œuvre, la déception s’était timidement manifestée à moi à la sortie d’Until Fear No Longer Defines Us.

Wretched Blues, le premier morceau de l’album, est assez clair : IV – One With the Storm n’est pas l’album de la révolution. En effet, tous les ingrédients faisant la recette très personnelle de Ghost Brigade sont toujours bien présents. C’est donc dans une mélodie sombre que l’album débute, couverte quelques temps plus tard par un growl puissant et poisseux. Dans ce morceau rappelant à quelques égards Opeth et Insomnium, Ghost Brigade rappelle son talent et promet une heure de pur plaisir auditif.

Departures nous emmène alors dans une douce ballade qui pourrait presque apparaître à certains comme un (excellent) morceau de Katatonia. Dans ce morceau, entre la superbe voix claire de Manne Ikonen, la musique oscillant entre doom et rock et le refrain entêtant, il est en effet possible, à bien des égards, de trouver des similitudes entre les deux groupes scandinaves.

Le morceau Aurora, quant à lui, après une introduction que l’on pourrait trouver dans un album d’Insomnium, vient rappeler la grande force des compositions de Ghost Brigade, à savoir les contrastes. C’est donc après une première partie semblable à Departures qu’apparaît ce que j’admire le plus chez les six finlandais : des riffs lourds qui provoquent une véritable asphyxie, couronnés par un growl exceptionnel.

Quant à Disembodied Voices, il s’agit d’une des merveilles musicales de l’année 2014. En effet, le morceau dans son ensemble semble sortir d’un doux rêve. Extrêmement touchant, comme Long Way to the Graves, il paraît rempli d’un espoir désespéré, comme pour conforter un peu plus les preuves du don du groupe en matière de contrastes.

Electra Complex est justement le morceau qui représente le mieux cette capacité : il combine parfaitement la douceur mélancolique propre à Ghost Brigade et sa transformation progressive en une oppression, qui finit par exploser dans un sludge doom-esque étouffant. Stones and Pillars continue dans cette lancée avec des riffs particulièrement lourds et un growl profond et rocailleux : une véritable délectation, que l’on retrouve encore plus puissamment dans The Knife et Eläma On Tulta.

Si cet album n’incarne peut-être pas la perfection-même, il démontre sans difficulté pourquoi Ghost Brigade est dans la famille de Season of Mist, aux côtés de grands talents renommés comme Septicflesh et Shining ou d’autres encore peu connus comme Anciients et Ne Obliviscaris. Cet opus est ainsi un recueil de remarquables explosions sonores qui mérite d’être placé dans les mains de bien des musicophiles…







AUTRES CHRONIQUES DU MEME GROUPE
GHOST BRIGADE - Until fear no longer defines us