HATE Crusade : Zero [ 2015 ] |
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CD Album Durée : 51.43 Style : Death/Black Metal |
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Chronique : 15 janvier 2015 , réalisée par Vyzhas | ||||
Deux ans après un « Solarflesh : A Gospel of Radiant Divinity » (2013) en demi-teinte, Hate revient en trombe avec leur neuvième album intitulé « Crusade : Zero ». Toujours signé chez l’écurie autrichienne Napalm Records, les polonais jouent la carte de la sobriété avec un artwork très épuré, avec le logo du groupe en lettres dorés marqué au milieu d’un fond noir aux légers dégradés de gris. Venons-en à la musique. Si Hate jouit d’une solide réputation sur scène, sa discographie est beaucoup moins attrayante. A première vue, la formule est alléchante : rejeton du Hertz Studio ayant vu fleurir les œuvres de ses petits camarades de la scène polonaise, Hate pratique une musique incisive, carrée avec des riffs guerriers dans la plus pure tradition des Vader, Behemoth et consorts. Ce qui était la tare principale sur « Solarflesh » demeure également sur cette neuvième offrande. Il ne fait effectivement aucun doute que Hate n’a pas fini de se faire taxer de « Behemoth du pauvre ». A croire que le combo ne se lasse pas de copier inlassablement la recette qui marche chez ses compatriotes : le growl vociférant est calqué sur celui de Nergal, ainsi que l’utilisation récurrente des backing vocals et d’un timbre plus éraillé rappelant celui de Piotr de Vader. La production ultra moderne rend l’ensemble trop lisse et plat, conférant un son des plus mollassons à la batterie. Utiliser un gros son comme cache-misère est une pratique récurrente chez certains groupes, et Hate n’échappe pas à cette désagréable impression. Les riffs martiaux, les arpèges dissonants ainsi que les teintes black font à nouveau référence à Behemoth. Mais la sauce a du mal à prendre, tant l’inventivité n’est pas au rendez-vous. Malgré le côté copie carbone, l’écoute de cette offrande reste tout de même agréable. D’un point de vue purement technique, Hate ne démérite pas : le duo de guitaristes emmené par le frontman Adam exécute leurs riffs avec maestria. Destroyer, le soliste entendu récemment au côté du leader de Mgla sur « Enemy of Man » (2014), dernier album de son side-project Kriegsmaschine, délivre des leads mélodiques d’une précision redoutable. En définitive, il n’y a pas grand-chose à se mettre sous la dent avec ce « Crusade : Zero ». Sans sembler faire réellement d’efforts pour se renouveler, Hate frappe à nouveau par un disque acceptable certes, mais d’une banalité affligeante. A trop vouloir jouer au clone de Behemoth, la formation se condamne à rester loin derrière les mastodontes polonais. |
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