CHRONIQUES ALBUMS

Après quinze ans de carrière, AqME pour son septième album est conduit à un changement de chanteur. Nombreuses formations s'y sont cassées les dents et n'ont pas survécu à une telle modification. Les membres du groupe ont su rebondir en intégrant Vincent Peignart-Mancini, frontman de The Butcher's Rodeo. "Dévisager Dieu" est la première apparition studio du vocaliste en compagnie de Aqme. Comme son prédécesseur "Epithète, Dominion, Épitaphe", l'album a été mixé et masterisé par Magnus Linderg. Celui-ci a été entièrement réalisé par Etienne Sarthou (batterie) afin de conserver un son "100% AqME".

Que les fans de la première heure et aux autres addicts se rassurent, l'opus ne s'écarte pas de l'esprit et style du groupe. Dès le titre d'ouverture "Avant Le Jour", on retrouve le chant typé de la formation, mélangeant partie mélodique, claire et chant crié. Pas de plagiat ou d'une copie de Thomas Thirrion, Vincent assure la prestation à sa manière en restant dans l'ambiance AqME. "Dévisager Dieu" avec son titre engagé, propose 9 compositions percutantes, puissantes, énergiques sachant se faire mélancolique et tragique par instant. Les paroles sont captivantes et riches d'intérêts, elles forment un certain concept portant sur les attitudes des hommes et de leurs traits de caractère. L'opposition du chaud et froid (bleu et rouge) des vaisseaux sanguins traduite par le bien et le mal...

En conclusion, ce nouvel album permet à AqME de se sortir d'une difficulté la tête haute, "Dévisager Dieu" ne fait qu'un bloc massif de la première à la dernière note. L'opus est accrocheur, doté d'une excellente production. De quoi ravir les fans, et d'en conquérir de nouveau.