CHRONIQUES ALBUMS

AMON SETHIS est né en 2007 du côté de Grenoble. Il s’agit du projet de l’ex-chanteur d’HELLIXXIR, un autre groupe local. A la différence de son ancien projet, Julien TOURNOUD, ce fameux chanteur donne une dimension tout autre à son groupe. En effet, il s’agit pour lui de construire un triptyque autour d’une saga égyptienne dans laquelle évoluent différents personnages évoluent sur diverses ambiances musicales. Après un premier chapitre intitulé « The Prophecy » en 2011 sur lequel on retrouvait un bon nombre d’invités au chant tels que Sofian Mejri (ex-MANGO GADZI), Emmanuelson (ELLIPSIS, WHISKY OF BLOOD) Mick (DESTINITY) Eric Bevilacqua (CHEMICAL WEDDING, ex-REST IN PEACE), Ma Sarah et donc Julien TOURNOUD, AMON SETHIS est aujourd’hui de retour pour le deuxième volet, « Part II – The Final Struggle ».

AMON SETHIS évolue dans un style que je définirais comme assez classique dans le heavy s’il n’y avait pas toutes ces ambiances qui apportent une nouvelle dimension à cette musique. « Prelude To Chaos » dresse doucement le tableau. On sait d’emblée que ce disque ne sera pas comme tous les autres de ce style. Il y a là quelque chose de plus qui fait la différence. L’Egypte est fortement présente. On aurait envie de faire le parallèle avec d’autres groupes qui ont abordé le sujet tels qu’IRON MAIDEN ou NILE mais stylistiquement, il y a tout de même des fossés entre ces formations. Non, AMON SETHIS est plus posé. « Shadow The Light » n’est pas une ode à la vitesse et à la brutalité, bien au contraire. Il s’agit plutôt d’une musique se reposant sur des bases metal solides avec une profondeur excessivement bien travaillée. « Pharaoh’s Army » pose encore un peu plus les choses avec un tempo ralenti qui permet d’introduire pas mal de lourdeur. Le chant et le clavier apporte tout l’air qu’il faut à ce morceau. On notera d’ailleurs de très belles prouesses guitaristiques sur les soli de ce titre ! « Aissem Tenemra » s’introduit sur un riff un peu plus ravageur. On apprécie aussi fortement ce côté plus rentre dedans chez ce groupe, dommage que la suite du morceau ne soit pas un peu plus axée sur cette dynamique et que l’on retombe sur ces parties lourdes qui font certes partie intégrante du groupe mais qui ont aussi tendance à trop poser les choses parfois. « Eyes Of The Sun » introduit des riffs acoustiques qui font de ce morceau un titre comme on n’en avait pas entendu depuis un petit moment. Une très bonne note pour les lignes de basse qui viennent ajouter ci et là quelques lignes mélodieuses très intéressantes. Comme une bonne ballade des années 90, le morceau se termine sur une touche électrique qui vient redynamiser le final. « Exterminate The Earth » introduit des voix death, ce qui aurait de quoi surprendre quelque peu. Il faut dire que le titre s’y prête bien avec ses riffs puissants. L’album se conclue sur un le très long et forcément épique « The Final Stuggle ». Avec ses quasiment 26 minutes ce morceau est un condensé de ce dont le combo grenoblois sait faire de mieux en matière d’arrangements et d’écriture. On retrouve ici tout ce qu’il faut pour faire de ce morceau un grand morceau narratif.

Le deuxième chapitre est bouclé et on attend maintenant le troisième opus afin de conclure le triptyque. En tout cas, penchez-vous déjà sur ce disque, il y a déjà beaucoup à y découvrir !