CHRONIQUES ALBUMS

J'avoue mon ignorance, je ne connaissais pas du tout ce groupe venu de notre contrée germaine voisine (et non pas chez la voisine Germaine...bref !), alors c'est en vrai néophyte que je chronique cet album, en découvrant que « Raided land » est déjà leur quatrième album depuis 2001.

Si le début commence relativement bien avec le titre éponyme, on déchante très vite dès le deuxième morceau, « Child of war » où le refrain chanté au début du morceau pendant plus d'une minute et qui se répète au moins quatre fois dans le morceau plombe un peu l'originalité du combo.

Pourtant, musicalement rien à dire, à part ces sons de synthés dignes de jeux vidéos des années 80 (les sons de hautbois et de violon dans « Shelter » et « Prelude » sont tout simplement honteux à l'heure où les claviers sont de véritables banques de sons, de plus en plus réalistes..)

Nous nageons dans une sorte de Heavy-Metal épique teinté de folk et on se prend au jeu, le chanteur Gus Monsanto possède un timbre particulier qui ne lorgne sur aucun de ses compères, à part peut-être un lointain Andi Deris (Helloween) sur certaines fins de phrases vocales les plus calmes, « Evil Curse », mais sans aucun plagiat. Les guitares sont cinglantes et les riffs originaux pour du metal traditionnel, le batteur n'est pas en reste et nous assène des coups de folie, (« The Chosen one »), suivi de très près par une basse parfois ronde, parfois claquante qui n'est pas pour déplaire au mélomane que je suis, une basse que l'on distingue, il faut le dire, c'est si rare !

« Dark knight » nous emmène dans un mauvais trip celtico-mediévalo-metal tout plat, à oublier très vite (le son de cornemuse est à mourir....... de rire..), par contre de bonnes surprises nous attirent parfois, tout comme ce « Evil Curse » avec son riff de tueur et ce chant magnifiquement interprété, très bon morceau live pour faire chanter le public !

Mais la plupart des morceaux ne tiennent pas sur la longueur, un sentiment de lassitude s'installe peu à peu et nous arrivons avec peine à la fin du treizième morceau... Ouf, c'est fini, on s'ennuie avec « Restless souls » car rien de nouveau sous le soleil, à part le brûlot qu'est « Under Siege », hélas noyé dans la fin de l'album et son flot de riffs corsés et étouffants... Dommage, pourquoi vouloir à tout prix blinder une galette alors que souvent neuf ou dix chansons suffisent à ravir nos esgourdes et nos cœurs.... Trop, c'est trop, et ça ne rend pas service au groupe..

De bons moments certes que ce groupe sait créer, malheureusement pas assez inspiré pour sortir du lot, je crains hélas que l'album ne passe assez inaperçu et qu'il soit noyé sous la vague d'autres sorties de disques de fin d'année..