CHRONIQUES ALBUMS

GODISDEAD est un jeune combo originaire d'Avignon, formé en 2009, composé de Pascal et François aux guitares, de Matthias à la batterie et de Alex à la basse et au chant. Le quartette est un adepte des mélanges des genres puisque le groupe évolue entre "sludge", "stoner", "black-métal" et réminiscence "post-hardcore".

Avant d'entrer dans le vif du sujet, attardons nous d'abord sur l'artwork qui est tout simplement magnifique. La pochette est l'oeuvre de Mélanie Fontaine et de Vincent Taïoni, elle est en parfaite adéquation avec le contenant de part ses ambiances oppressantes, sombres et dérangeantes.

L'opus s'ouvre sur "At the gates of...", sorte d'introduction chargée de planter le décor, à la fois froide et oppressante, avant d'enchaîner avec "Lucifer" très "stoner" dans l'âme, des relents "doom" importants, le tout, sur fond "mid-tempo" et illuminé de superbes solos. Ce morceau n'est pas un cas isolé puisque le "stoner" et le "sludge" sont aussi bels et bien présents sur "Deaf, dumb and blind" mais aussi sur "Follow the wake part II", ou encore "Brainwashed" avec une touche sabbathienne plus prononcée
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Mais GODISDEAD sait appuyer là où ça fait mal en accélérant le rythme comme sur "No song" au feeling "thrash" notamment au niveau de la batterie et des guitares ou encore "Hate" qui porte bien son nom avec ses relents "death" et son côté concis. La touche "black" ne réside pas seulement dans la musique du groupe mais plutôt dans ce que les compositions de "II" dégagent. En effet, une atmosphère sombre et dérangeante est omniprésente tout au long du disque, ainsi que l'imagerie empruntant largement à l'occultisme, et à l'ésotérisme.

Le "melting-pot" des genres est un atout chez GODISDEAD mais c'est aussi son principal défaut. En effet, à certains moments, on a l'impression que l'ensemble part un peu dans tous les sens et que le tout manque de cohérence et de cohésion. Aussi, même si la production est assez bonne, un peu plus de gras sur le son des guitares aurait donné un rendu plus massif et plus "poilu". Enfin, force est de constater que l'ensemble devient linéaire sur la durée et que l'ennuie pointe le bout de sa faux.

Au final, il est clair que GODISDEAD possède une identité et un son qui lui est propre et les compositions de "II" sont plus qu'originales en empruntant le meilleur de différents styles. Mais la mixture peine à prendre à certains moments et une certaine lassitude apparaît sur la durée. Cependant, GODISDEAD possède un gros potentiel et il serait bon qu'un label sérieux se penche au dessus de leur caveau.