NIDINGR
Greatest of deceivers [ 2012 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album - Digipack
Durée : 46.59
Style : Black/death metal
  Infos :
  Contact label : http://www.indierecordings.net/
  Contact groupe : http://www.nidingr.no/ http://www.myspace.com/nidingr
 
 Pavillon 666 - metal rock webzine ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 27 décembre 2012 , réalisée par Nebelgesang
   
NIDINGR est un groupe qui sait attiser l’envie du chaland : En effet, après un « Wolf-Father » frustrant en 2010, car bien trop court, l’annonce de « Greatest of deceivers » fut reçue avec enthousiasme et fébrilité par le microcosme black metal et les thuriféraires déjà convaincus du groupe. La suite tant attendue troisième album après près de vingt ans d’existence, était donc anticipée comme une des sorties majeures de cette année 2012.

Malgré une productivité très modeste (deux démos, une compilation, trois albums, depuis 1996), le quintette originaire de Borre, et toujours conduit de main de maître par Teloch (qui œuvre également au sein de MAYHEM, UMORAL ou encore OV HELL) et Blargh (DØDHEIMSGARD) s’est affirmé comme une valeur sûre de la scène norvégienne, grâce à sa patte si particulière, rappelant çà et là DØDHEIMSGARD, THORNS ou VED BUENS END en un peu plus véloce, en un peu plus corrosif.

Rejoint par Void à la basse et Øyvind Myrvoll à la batterie (en remplacement de Hellhammer), le groupe nous revient donc avec un album plus consistant, passant de vingt-trois à quarante-sept minutes (!), illustré par un artwork made in Metastazis, et poursuit son exploration des textes énochiens (ou hénokéens, « langage des anges » supposé, « révélés » via des notes d’alchimistes anglais John Dee et Edward Kelley), se posant, via l’acronyme « G.O.D », sous l’étendard du tout puissant. Horizon d’attente : un univers musical ténébreux.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que nous ne sommes pas trompés sur la marchandise ! La première impression est sans appel : NIDINGR fait du NIDINGR, pour notre plus grand plaisir, revêt ses oripeaux habituels, avec sa production froide, organique, un peu plus claire que sur son prédécesseur, son riffing viscéral, agressif et possédé, travaillant au corps l’art de la dissonance, nuancé, aéré par d’intelligentes alternances de tempi, des passages plus atmosphériques, d’autres plus incisifs, voire groovy (notamment dans les excellents « O Thou Empty God » et « The Balances »).

Dès la composition-titre, qui ouvre l’album, les parties blast/doubles croches sont constamment mises en tension avec les mid tempi dévastateurs, avançant insidieusement, vicieusement, révélant progressivement des richesses instrumentales nombreuses, derrière ces guitares et cette basse (au son chaud et rond, très présent dans le mix) massives. « Greatest of deceivers » est une démonstration de force, un must de black/death metal dans une scène qui tend de plus en plus à s’auto-parodier.

Les lignes et inflexions vocales de Cpt. Estrella Grasa constituent toujours, par ailleurs, un élément-clé, mis en exergue dans l’horizon sonore de NIDINGR, oscillant entre les vociférations éraillées, les hurlements corrosifs, déchirés, rauques et désespérés.
L’ensemble instrumental des Norvégiens, dynamique, presque insaisissable, enchaine avec classe et maestria les riffs tueurs, les breaks inspirés, spectraux (« Vim Patior », « Rags upon a beggar ») et dispense même quelques surprises de taille, notamment l’intervention magistrale de Garm lors du titre « The Worm is crowned »). Il faudra sans doute un grand nombre d’écoutes pour en cerner véritablement le contenu et le potentiel, mais « Greatest of deceivers » est un album massue, une réussite indiscutable, et qui mérite dès lors l’attention.

En dépit d’une activité musicale digne d’hyperactifs, Teloch et Blargh conservent une indéniable inspiration pour un groupe qui, malheureusement, est encore bien trop peu mis en avant. Cette inspiration, magistralement illustrée tout au long de dix nouvelles compositions de qualité, confirme ainsi l’exceptionnel potentiel de NIDINGR. Espérons une suite à la hauteur de cette bien trop courte discographie.







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