CHRONIQUES ALBUMS

AMERICAN HERITAGE se forme en 1997 entre Chicago et Atlanta, le groupe débute alors dans un style rock et surtout instrumental. Depuis, leur style a évolué vers quelque chose de bien plus métallique et lourd (et avec du chant). Les Américains ont aujourd'hui trois albums et une flopée d'EP et split derrière eux. Leur troisième album, auquel on s'intéresse ici, est sorti en 2011 sous le nom de « Sedentary ». Ce dernier bénéficie aujourd'hui d'une sortie au format vinyle 12'' LP chez Solar Flare. Cette sortie bénéficie d'un nouvel artwork que je trouve plus réussi que la version CD.

La musique de AMERICAN HERITAGE est sans concession et rentre-dedans. Au premier abord, on pense à MASTODON, le MASTODON du début, thrash et énergique à souhait, mélangé au sludge gras de BLACK COBRA. En réalité, une multitude de styles et d'influences se croise, on peut aussi bien y entendre du hardcore que du punk.

Il serait en effet réducteur de prétendre que le quartet joue simplement un metal basique tant leurs compositions sont complexes et bien construites.

Fait plutôt rare, l'album contient énormément de featuring, surtout à la basse, du fait de la place vacante durant l'enregistrement de l'album, le bassiste/chanteur Adam Nordem étant une nouvelle fois revenu à la guitare.

On y retrouve quelques inconnus mais aussi des noms plus familiers, avec entre autres :
Sanfort Parker de BURIED AT SEA, qui a également enregistré l'album au Semaphore studio, sur le titre 'Vessels/Vassals », Bill Kelliher de MASTODON sur « Fetal Attraction » ou Leon Del Muerte de EXHUMED, sur « Chaotic Obliteration ». On peut également entendre Rafael Martinez de BLACK COBRA et Josh Rosenthal au chant sur « Morbid Angle ». On peut aussi retrouver à la guitare Ray Donata, un ancian AMERICAN HERITAGE sur le titre « Slave By Force ». Ainsi que Botchy Vasquez de SWEET COBRA sur « Slave By Force ». Enfin, Erik Brocek, jouant sur « Abduction Cruiser », est depuis devenu le bassiste attitré du groupe.

Vous l'aurez peut être remarqué, les Ricains se font plaisir à plusieurs reprises avec des jeux de mots dans les titres de l'album tels que « Tomb Cruise » ou « Morbid Angle ». Ça ne vole pas haut, mais ça fait sourire.

Bref, loin de diluer le style du quartet, le nombre impressionnant de featuring permet de trouver un peu de diversité, surtout au niveau du chant, comme dans « Sickening Rebellion ».

L'album est donc un superbe défouloir qui fonce pied au plancher d'un bout à l'autre de l'album avec une technique qui force le respect. Une bonne claque à laquelle on a juste envie de tendre l'autre joue !